Depuis que Pedro Sanchez s'est fait tancer au parlement par le leader du parti populaire, Pablo Casado, qui a fustige son gouvernement ligoté a une coalition de gauche, d'avoir fait preuve d'une « véritable irresponsabilité historique à l'égard d'un partenaire aussi important que le Maroc, tout en l'accusant d'avoir provoqué la « pire crise migratoire avec ce pays voisin », plusieurs observateurs avertis se demandent comment le président de l'exécutif espagnol compte s'y prendre pour résoudre la crise qu'il a sciemment déclenché avec rabat, depuis sa décision d'autoriser l'hospitalisation sur son sol du séparatiste Bahim Ghali atteint de la covid-19, en invoquant de « strictes raisons humanitaires » ? La réponse à cette question cruciale, semble clairement ressortir d'un article publie en exclusivité, le 22.05.2021, par le site électronique « El Confidencial », sous l'intitule belliqueux « le ministère des affaires étrangères esquisse les contours de son offensive diplomatique, pour faire front contre les manœuvres du Maroc ». Cet article au ton va-t'en guerre, indique que la cheffe de la diplomatie espagnole aurait ordonné à ses ambassades de court-circuiter le déploiement de la diplomatie marocaine auprès des états de l'UE, par lequel Rabat tenterait de faire valoir sa version des faits sur la crise qui fait rage entre les deux pays. Pour étayer cette information, « El Confidencial » fait état de l'existence d'une note secrète, émanant du cabinet de Arancha Gonzales Laya, dirigé par Camilo Villarino, l'ancien numéro 2 de l'Ambassade d'Espagne à Rabat, dans laquelle Madrid tient avant toute chose, « à saluer la réaction de l'UE, qui a explicitement assimile les frontières de Sebta, comme étant celles de l'espace Schengen », avant de souligner que « la crise avec le Maroc a été déclenchée par une décision strictement humanitaire et surtout sans motivation politique « . Ce document insiste également pour définir la coopération en matière de migration comme étant la clé de voute des relations non seulement entre le Maroc et l'Espagne, mais de manière plus inclusive avec l'UE, et assène en conclusion, que la réaction de Rabat ne peut en aucun être liée à l'affaire du Sahara. Il est donc manifeste que Sanchez et sa ministre des affaires étrangères ne semblent pas du tout vouloir écouter les conseils pertinents et sages du parti de Casado, qui possède de surcroit une grande expérience au gouvernement et dans les relations avec le Maroc, autant qu'il tiennent plutôt a exacerber la tension de cette crise sans précédent avec rabat, en préférant suivre les avis dangereux de quelques bien étranges spin doctors ou « doreurs d'image », novices dans l'exercice du pouvoir et vraisemblablement animes par des objectifs inavoués. Ce constat parait d'autant plus plausible que lorsqu'on procède à l'analyse sémantique des éléments de langage évoqués dans la note diplomatique dévoilée par « El Confidencial », on se rend compte bizarrement, qu'ils reflètent en creux, ceux ayant participé à forger la ligne éditoriale anti-marocaine de ce site... sous la plume d'un journaliste qui s'est improvisé depuis plusieurs décennies comme « the expert » du Maghreb et des affaires marocaines, en l'occurrence Ignacio Cembrero. Viré en 2014 du grand tirage espagnol « el pais », une décision qu'il impute au Maroc, Cembrero a intègre en 2016 le site « El Confidencial », ou il ne cesse, depuis lors, d'épingler les responsables de rabat, accuses d'instrumentaliser la carte de la migration et de la lutte contre le terrorisme pour exercer du chantage sur l'Espagne et l'UE. Mieux encore. Depuis la fermeture par le Maroc des accès avec Sebta et Melilla, il s'évertue à marketter la thèse du complot marocain visant à asphyxier ces deux enclaves, en plaidant la nécessite d'intégrer ces dernières à l'espace Schengen, et allant jusqu'à lancer très récemment un surprenant appel « aux armes » aux habitants de ces deux présides, incités à se mobiliser et à organiser des sit-in à Madrid, pour exiger du gouvernement Sanchez de cesser de craindre les autorités de rabat, qui, selon lui, n'honoreraient pas leurs engagements en matière de contrôle du flux migratoire, malgré les aides financières débloquées par l'UE. Ce n'est donc pas totalement le fruit d'un pur hasard journalistique, si c'est « El Confidencial » qui a eu le privilège de relayer en exclusivité le contenu de cette note diplomatique définissant les grands axes de la nouvelle stratégie diplomatique offensive de l'Espagne contre le Maroc, et l'on peut même, sans grand risque de se tromper, apprécier la témérité d'Ignacio Cembrero, dont on devine allégrement, qu'il n'a pas eu le courage de signer l'article en l'objet... très probablement pour ne pas perdre le pécule inhérent à sa qualité de spin doctor informel au service de Sanchez et Arancha Gonzales, qui vient compléter opportunément ses revenus de journaliste, parfois de pigiste... et même de traducteur des « princes auto-bannis ». Mais avant de revenir sur la vénalité avérée de Cembrero, auteur par ailleurs d'un livre au titre subliminal « Vecinos Alejados » (voisins éloignés), dans lequel il fait l'apologie du bellicisme du gouvernement Aznar contre le Maroc lors de la crise de l'ilot Leila , il est pour le moins affligeant de constater l'amateurisme politique d'un gouvernement, qui s'appuie sur les conseils d'un journaliste prêt à torpiller définitivement ce qui peut être encore sauvé du partenariat stratégique maroco-espagnol, pour assouvir ses propres et futiles frustrations personnelles. Et pour cause, ce n'est certainement pas Cembrero qui aura la sagacité et la clairvoyance d'éclairer la lanterne du cabinet Sanchez sur l'engagement permanent et indéfectible de la plus haute autorité du Maroc pour consolider durablement ce partenariat bilatéral. Ce n'est pas Cembrero qui rappellera à Sanchez le geste exceptionnel du Roi Mohammed VI ayant grandement contribue à sauver l'Espagne d'un effondrement de son tissu entrepreneurial, qui s'annonçait comme inéluctable, lorsqu'il a décidé d'accueillir au Maroc un grand nombre de PME-PMI menacées de mettre la clé sous le paillasson, au plus fort de la crise économique qui sévissait en 2008-2009 dans la péninsule ibérique. Ce n'est pas non plus ce journaliste, qui s'amuse à distiller toutes sortes d'inepties sur la politique migratoire du Maroc, qui aura l'honnêteté intellectuelle d'édifier Sanchez et ses ministres, sur l'approche holistique et humanitaire de la stratégie nationale d'immigration et d'asile menée par rabat, ainsi que sur son refus catégorique de jouer le rôle du gendarme des portes de l'Europe. Ce n'est pas ce plumitif « d'El Confidencial », qui pourra briefer Sanchez sur les véritables enjeux de la coopération sécuritaire avec le Maroc, dont a vrai dire, l'Espagne n'est qu'un simple maillon au sein d'un espace Schengen beaucoup plus vaste. Ce ne sera surement pas ce pseudo expert du Maghreb, auquel il n'a jamais rien compris, qui écarquillera bien les yeux du gouvernement espagnol, sur l'évidence que la réaction souveraine de rabat est bel est bien liée au coup de Trafalgar de Madrid, en ce qui concerne la question du Sahara marocain et qu'envisager le contraire, témoignerait d'une diplomatie bien ingénue. Enfin, ce n'est toujours pas Cembrero qui interpellera en toute conscience Sanchez sur le sens accorde par son gouvernement a l'adjectif humanitaire, qu'il ressasse en boucle au sujet de l'accueil de Brahim Ghali. Car peut-on pertinemment qualifier d'humanitaires, les images terrifiantes des mineurs marocains non accompagnes actuellement détenus dans des hangars commerciaux insalubres à Sebta, en violation de toutes les conventions internationales sur les droits de l'enfance, ou encore les vidéos insupportables qui montrent les multiples violences et humiliations infligées par la Guardia civil, qui a tiré à balles réelles pour repousser l'afflux migratoire des jeunes marocains vers ce préside ? Non. Ce n'est point un Cembrero rongé depuis plusieurs années par un sentiment de vengeance personnelle à l'encontre du Maroc, qui peut être en mesure de suggérer a l'exécutif espagnol la conduite diplomatique à tenir pour résoudre sa crise avec le pays voisin. De surcroit, un journaliste sans principe éthique et déontologique ne devrait pas être autorise a interférer, ni de près ou de loin, dans la gestion des affaires de l'état, et encore moins dans la conduite de sa politique étrangère. En effet, tout le monde se souvient de la grande arnaque de Cembrero, lorsqu'en 2014, il avait négocié de connivence avec son confrère marocain Houcine Majdoubi, le contrat de traduction dans la langue de Cervantes du navet édité la même année par Moulay Hicham, sous le titre de « journal d'un prince banni ». Une source au sein de la maison d'édition espagnole « Peninsula » n'avait pas manqué d'exprimer tout son dégoût, à l'égard de la voracité de l'ex-reporter réputé des quotidiens « el pais » et « El Mundo », qui, toute honte bue, s'était permis de réclamer un prix cinq fois supérieur à celui qui est normalement pratique pour ce genre de travail, au sein de la corporation des traducteurs. Bien plus, pour camoufler son escroquerie, Cembrero avait eu recours à un prête-nom, celui de Elsamaria Cembrero Bonet... sa deuxième fille, qui venait tout juste de décrocher à l'époque un diplôme universitaire en traduction interprétariat. De même, il est de bon ton de rappeler que si l'ancien ministre d'état de l'intérieur, Driss Basri est décédé depuis près de 15 ans, ses anciens affidés sont toujours vivants pour témoigner des fréquents séjours « all inclusive » qu'effectuait régulièrement à Rabat un Cembrero, paradoxalement très marocophile à cette époque, en contrepartie de la publication d'articles et d'interviews exclusifs sur les colonnes d'El Pais, consistant à redorer le blason de celui, qui se plaisait a être décrit, comme la clé de voute inamovible du trône marocain. C'est dans ce sillage inquiétant, que les mots prononcés par Pablo Casado, par lesquels il a accusé le gouvernement Sanchez d'avoir fait preuve « d'une véritable irresponsabilité historique à l'égard d'un partenaire important comme le Maroc », résonneront encore longtemps dans l'enceinte du cortes générales, jusqu'à pouvoir tomber dans les oreilles de responsables politiques espagnols, qui refuseront de décider de l'avenir prometteur des relations maroco-espagnoles, à l'aune de théories vaseuses élaborées par des spin doctors véreux, versatiles et egocentriques.