Par Khadija Skalli Le secrétaire général du PJD Saaddine El Othmani réplique aux appels à la dépénalisation de l'avortement. Selon le patron du parti de la lampe, « une commission royale s'est déjà penchée sur la question et a donné ses conclusions ». Le débat sur l'interruption volontaire de la grossesse n'a pas lieu d'être, tranche-t-il. Saaddine El Othmani répond aux voix plaidant à une dépénalisation de l'avortement. Le Secrétaire général du PJD s'oppose fermement à une telle requête. « Une commission royale s'est déjà penchée sur la question et a donné ses conclusions », précise, le patron du parti de la lampe, lors d'une rencontre organisée, dimanche 29 septembre à Agadir, avec les élus du PJD de la région Souss-Massa. Selon lui, nul besoin de rouvrir le débat sur ce sujet. Lors de ce meeting, le chef du gouvernement dénonce tous les appels à la dépénalisation de l'avortement et tire à boulets rouges sur les auteurs de cette initiative. « Certaines parties instrumentalisent tout débat pour saper les constantes religieuses. Chose que nous n'acceptons pas », rétorque El Othmani. Ces dernières semaines, des voix se sont levées pour exiger l'abrogation de l'article 453 du code pénal, qui interdit l'avortement. Selon cet article, l'avortement n'est autorisé que dans le cas où « la vie ou la santé de la mère sont mis en jeu ». Le projet de réforme du code pénal est toujours en discussion au Parlement. Ce nouveau texte de loi autorise l'avortement dans trois cas seulement à savoir « lorsque la grossesse constitue un danger pour la vie et la santé de la mère », en cas de « viol ou d'inceste », et dans les « cas de graves malformations et de maladies incurables que le fœtus pourrait contracter ».