Si le port Tanger Med atteint ses objectifs, "il sera non seulement un point d'ancrage pour le développement Nord-Sud, mais aussi le trait d'union avec l'Europe", écrit lundi le quotidien français +Le Figaro+. Sous le titre: "Le port de Tanger veut sa part du commerce mondial", le journal relève que pour réussir le pari d'atteindre 8 millions de conteneurs à l'horizon 2016, au lieu de 3 millions actuellement, "Tanger Med affiche son ambition de devenir un relais obligé vers l'Amérique latine, l'Afrique, mais aussi vers l'Europe". En juin, Tanger Med accueillera les premiers touristes en transit, trois ans après l'arrivée du premier porte-conteneurs dans ce port, relève le quotidien, notant que "le ralentissement économique ne perturbe pourtant pas trop le démarrage commercial". Il en a pour preuve les 1,22 million de conteneurs que le port a reçus en 2009, soit plus de 30 pc, et encore plus de 30 pc prévus cette année. Désormais, "le port marocain investit pour s'imposer comme un relais vers l'Europe", assure le quotidien, précisant que déjà "les huit liaisons entre l'Europe et l'Asie représentent 35 pc de l'activité du port, plus que la desserte de l'Afrique de l'Ouest (33 pc). "A Tanger Med, les porte-conteneurs ne feront qu'une halte entre les continents sans remonter vers des ports tels que Gênes, Barcelone ou Marseille", note Saïd El Hadi, président de TMSA, gestionnaire du port, cité par le journal. "La liaison entre l'Asie ou l'Europe, habituellement d'environ trente-trois jours, descendrait alors jusqu'à vingt-quatre jours au mieux en passant par Tanger Med", affirme +Le Figaro+, soulignant que "depuis ce port en eaux profondes, idéalement situé, les conteneurs pourront rallier leur destination finale par des bateaux rapides mais aussi par la route via l'Espagne". "Une quarantaine de minutes suffit aux bateaux les plus rapides pour relier Algésiras l'espagnole aux nouvelles installations situées à 45 kilomètres du coeur historique de Tanger", ajoute-il. Tanger Med ne veut cependant pas être qu'une "gare de triage", mais aussi un pôle industriel, relève le journal, précisant que "pour attirer les entreprises telles que Renault (160.000 modèles en 2012) dans sa zone franche, les autorités marocaines ont diminué sensiblement l'impôt sur les sociétés ou encore facilité les démarches (douanes, devises, etc.)".