Le Port de Tanger Med, "fruit de la volonté exemplaire de SM le Roi Mohammed VI de développer la région Nord du Maroc", est "un projet spectaculaire vraiment magnifique", estime la Secrétaire d'Etat française au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac. "Tanger-Med est l'un de ces grands projets que j'ai souhaité visiter, dans une optique de co-développement franco-marocain, et méditerranéen", écrit-elle dans son blog personnel à son retour d'une visite au Maroc, en février. Pour elle, "le choix fait pour l'aménagement de ce site, c'est non seulement des investissements énormes, mais d'emblée un très haut niveau technique et d'efficacité, aux meilleurs standards mondiaux". "Tanger Med a vocation à devenir le premier port d'Afrique d'ici quelques années et les autorités marocaines se sont indéniablement donné les moyens de leur ambition, sans la réduire, malgré la crise", ajoute-elle, soulignant que "l'implication de grandes entreprises françaises dans ce projet est essentielle". Outre les groupes français Bouygues construction, CMA-CGM, et le groupe SNCF, pour le port lui-même, et Renault, pour la partie développement industriel, la ministre fait état de 400 entreprises installées dans la zone franche de Tanger, en majorité des PME, dont près de la moitié (170) sont françaises. Selon la ministre française, "le défi de Tanger Med n'est pas seulement celui du Maroc, c'est également un défi pour l'Europe-le type même de réalisation qui donnent corps à notre ambition d'Union Pour la Méditerranée, avec en particulier des liens privilégiés à créer avec le port de Marseille". Mme Idrac a, par ailleurs, qualifié d'"exemplaire" la relation économique entre les deux pays. "Premier fournisseur, premier client, premier contributeur pour l'aide publique au développement, premier investisseur, première destination étrangère pour les étudiants marocains,... la France truste les premières places", s'est-elle félicitée, ajoutant que les quelques 1.200 implantations françaises représentent plus de 100.000 emplois au Maroc. "Cette situation est certes le fruit de l'Histoire, une histoire forte entre nos deux pays, confortée par l'excellente relation personnelle entre SM le Roi Mohammed VI et le Président français Nicolas Sarkozy", explique la secrétaire d'Etat. Mme Idrac a ainsi plaidé pour le développement de cette relation "originale" qu'il faut nourrir et l'enrichir à la faveur en particulier de grands projets, tels Les tramways de Rabat et de Casablanca, le futur TGV. Donnant raison aux autorités marocaines qui "souhaitent passer d'une simple relation client-fournisseur à de nouveaux partenariats", elle reconnu que "nous avons tout avantage, politiquement et économiquement, à considérer les pays du sud de la Méditerranée comme des alliés pour un développement conjoint, face à nos vrais concurrents communs que sont les pays émergents". Elle a, à ce titre, annoncé l'organisation, début mai prochain, d'une opération de promotion commune des entreprises françaises et marocaines en direction des pays de l'Afrique francophone.