La secrétaire d'Etat française chargée du commerce extérieur, Mme Anne-Marie Idrac, a appelé, mardi à Tanger, les opérateurs économiques français à s'implanter davantage dans la région de Tanger-Tétouan, afin de bénéficier de la dynamique du développement en cours dans le nord du Royaume. Intervenant lors d'un séminaire sur "la contribution des entreprises françaises au développement de la région de Tanger", tenu à l'occasion de sa visite au complexe portuaire Tanger Med, Mme Idrac a souligné les opportunités multiples offertes aux entreprises françaises dans le cadre des grands chantiers que connait la région, notamment dans les domaines de la logistique, de la formation, de l'innovation et du transfert de technologie. La secrétaire d'Etat a, à cet égard, relevé la portée du grand chantier structurant de Tanger Med, capable d'entrer en compétition avec les plus grands ports méditerranéens et mondiaux. Les entreprises françaises, qui sont déjà les premiers investisseurs dans le reste du Royaume, sont appelée à Âœuvrer pour gagner une place privilégiée également dans la région du Nord, a-t-elle affirmé, plaidant pour un partenariat "new look" entre les opérateurs marocains et français, basé sur le développement des métiers de l'avenir (automobile aéronautique, énergies renouvelables) et la mise en place d'un co-développement responsable reposant sur une approche gagnant/gagnant. Pour sa part, le président du directoire de l'Agence spéciale Tanger Med (TMSA), M. Said El Hadi a indiqué que Tanger Med a pu maintenir une activité soutenue malgré la crise économique mondiale, avec la réalisation en 2009 d'un volume de trafic de 1,2 million de conteneurs, soit 35 pc de plus qu'en 2008. Le port Tanger Med et ses zones d'activité pourraient également faire figure de symbole en matière de partenariat entre la France et le Maroc, a-t-il estimé, précisant que la zone franche de Tanger (TFZ), faisant partie des zones Tanger Med, abrite désormais plus de 170 entreprises françaises, essentiellement des PME orientées principalement vers l'automobile et l'aéronautique. Il a aussi noté l'implantation du constructeur automobile français Renault, qui bénéficie, en plus de la plateforme industrielle de Melloussa, d'une concession portuaire qui lui permettra dans quelques années d'exporter des centaines de milliers de véhicules dans des conditions compétitives. Les participants à cette rencontre, dont des chefs d'entreprises français et des responsables et opérateurs économiques marocains, ont, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité de promouvoir la formation professionnelle dans la région pour permettre d'accompagner les grands chantiers en cours.