Des familles menacées par les crues des oueds Sebou et Baht dans la province de Kénitra ont commencé à affluer, vendredi, vers les centres d'accueil installés par les autorités locales à Sidi Allal Tazi et Al Manzah dans la banlieue de Kénitra. Les fortes pluies de ces derniers jours avaient gonflé les eaux des barrages Driss 1er, Al Ganzra et Al wahda. Ce dernier avait atteint, jeudi, 102 pc de sa capacité. Le wali de la région du Gharb-Chrarda-Beni-Hssen et le commandant de la protection civile ont survolé, en hélicoptère, vendredi, la région pour s'enquérir de la situation. Un comité de veille et de coordination a été mis en place à Sidi Slimane et tous les intervenants sont mobilisés en vue de mettre en oeuvre des plans opérationnels visant à protéger les populations et les biens et à aider les personnes menacées et sinistrées, a-t-on appris auprès des autorités locales. D'autres centres d'accueils sont en cours d'installation en prévision d'un afflux massif des populations, a-t-on ajouté de mêmes sources. Les populations des douars Taaouniat El Kheir et celles de Oulad Bel Kheir, dans la commune rurale de Magrane à environ 25 km de Kénitra, ont été les premières à subir les effets de la montée des eaux. La province voisine de Sidi Kacem connaît de son côté un débordement de Oued Sebou qui a provoqué une interruption du trafic ferroviaire sur la ligne de Tanger et du trafic sur la route régionale 413 entre Machraâ Bel Ksiri et Sidi Kacem, au niveau de la commune rurale de Houafate, rappelle-t-on. En janvier dernier, le wali qui intervenait devant le conseil de la province de Kénitra, avait souligné la nécessité d'engager une réflexion profonde pour trouver une solution radicale au problème des inondations qui affectent la région du Gharb chaque fois que les pluies tombent en abondance. Parmi les solutions retenues, le wali avait cité la construction de nouveaux barrages dans la région. Il a, dans ce sens, rappelé la programmation, en 2010, de la construction des barrages de Mdez sur l'oued Sebou, et d'Ouljet soltane sur Oued baht, les deux grands fleuves de la région qui se rencontrent au niveau de la commune rurale de Magrane. Il avait également appelé à distinguer entre les zones susceptibles d'accueillir des habitations et d'autres qui seront toujours menacées par les eaux de pluie de fait de leur situation sur des terres marécageuses.