Le projet de nouvelle constitution soumis à référendum ouvre la voie au changement en constitutionalisant la bonne gouvernance, les libertés et les droits de l'homme, a fait savoir, mercredi à Casablanca, le professeur universitaire, Ali Sedjari. Le texte constitutionnel prévoit des mécanismes de rationalisation de la pratique politique et son évaluation, a-t-il précisé dans une conférence donnée sur le thème '' Quelle gouvernance pour les politiques publiques ?'', ajoutant que la véritable démocratie repose sur la responsabilité et la reddition des comptes dans la gestion des affaires publiques et le contrôle des finances publiques. L'ère de changement que vit le Maroc appelle plusieurs interrogations sur l'avenir de la gestion des politiques publiques et de la bonne gouvernance dans une perspective d'interactivité positive avec les défis et changements en cours sur les plans régional et mondial, a estimé le conférencier qui compte à son actif plusieurs écrits sur la gouvernance, la réforme et la gestion des mutations. Les grandes orientations devant prévaloir dans la gestion de ces évolutions concernent le recours aux TIC, l'instrumentalisation intelligente de la science et de la connaissance, le choix d'une langue appropriée et le retour vers les valeurs politiques tel la démocratie, la reddition des comptes, la solidarité entre régions, l'amélioration du niveau de vie des citoyens et la rationalisation de la gestion à travers une gouvernance qui ouvre la voie vers la modernité. Plusieurs de ces exigences sont contenues dans le projet de constitution, a-t-il souligné insistant sur le renforcement de ces changements par la consécration du principe de transparence dans la gestion, des lois claires et précises, l'encouragement de la participation politique des citoyens, le renforcement de la confiance et de la communication entre les composantes de la société ainsi que la promotion du rôle des médias et des établissements de formation dans la réalisation de ces objectifs.