Le projet de nouvelle constitution, qui sera soumis vendredi au référendum constitutionnel, constitue une grande avancée pour le Maroc, a affirmé M. Abdellah Saâf, directeur du centre d'études et de recherches en sciences sociales (CERSS). S'exprimant, mercredi à Fès, lors de la séance d'ouverture de la 8-ème session de l'université d'été organisée par le CERSS, sous le signe "" Les transitions démocratiques : la démocratie et le développement", M. Saâf a souligné l'importance du projet de nouvelle constitution qui a été conçu, a-t-il dit, par tous les Marocains de manière démocratique, inclusive et transparente. Et d'ajouter que ce projet permettra entre autres de mettre en place une véritable charte des droits et libertés fondamentaux de la citoyenneté, une séparation des pouvoirs dans le cadre d'un régime de monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale et un statut constitutionnel rehaussé des acteurs de la vie démocratique et de la démocratie citoyenne et participative. M. Saâf a, par ailleurs, souligné que cette session, qui coïncide avec le grandes réformes en cours au Maroc, tend à approfondir l'usage des concepts des transitions démocratiques à travers une perspective comparatiste. L'université d'été qu'organise le CERSS, depuis 2004, s'est transformée en université ouverte euro-méditerranéenne, a-t-il dit, rappelant qu'elle a abordé plusieurs expériences étrangères classées en modèles. De son côté, M. Said Essidiki, professeur des relations internationales à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Fès, a tenu à préciser que le projet de nouvelle constitution comprend des nouveautés notamment en matière de gestion de la politique extérieure marocaine, précisant que ce volet de la politique publique de l'Etat fera l'objet d'une gestion commune entre le conseil des ministres et celui du gouvernement. Après avoir mis l'accent sur les nouvelles prérogatives et attributions du parlement, l'universitaire a mis en exergue la reconnaissance du droit des partis de l'opposition à participer efficacement dans la diplomatie parlementaire pour défendre les causes justes et les services vitaux de la nation. Cette session (29 juin-1er juillet) qui regroupe d'éminents chercheurs, intellectuels, universitaires marocains et étrangers, s'articule autour de plusieurs thèmes dont "les réformes politiques et institutionnelles " et " la quête de l'Etat de droit et nouvelle question des droits de l'homme "