L'Association des Tribus Sahraouies Marocaines en Europe (ATSME) dit craindre "le pire" pour M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, qui a été enlevé par les milices du Polisario, et dont le sort reste actuellement "totalement inconnu", malgré l'annonce de sa libération par les séparatistes, le 6 octobre. Chaque jour qui passe laisse grandir l'inquiétude des membres de sa famille et de tous les membres de notre association, "craignant le pire" pour le militant sahraoui, souligne l'ATSME, basée en France, dans un communiqué parvenu lundi à la MAP. Elle "s'indigne de ce que le Polisario et Alger puissent mentir au monde entier à ce sujet et jouer de la sorte avec les sentiments des enfants" de ce militant sahraoui, "lequel ne fait que réclamer son droit à la liberté de mouvement et à la liberté d'expression que lui garantit pourtant la charte Universelle des Droits de l'Homme". "Si Mustapha Salma avait réellement été libéré, pourquoi n'aurait-il pas donné signe de vie ? Pourquoi n'a-t-il pas pris contact avec son père ou tout autre membre de sa famille ? Pourquoi n'a-t-il pas pu rejoindre les siens à Tindouf ?", autant d'interrogations que soulève l'Association à propos du sort de ce militant sahraoui, dont le seul tort est d'avoir soutenu le plan marocain d'autonomie au Sahara et exprimé son intention de le défendre parmi les Sahraouis des camps de Tindouf, en Algérie. L'ATSME de dit "scandalisée par ces tergiversations, qui dénotent l'absence totale de respect de la dignité humaine de la part des preneurs d'otage de Mustapha Salma" et "demande instamment aux autorités algériennes de respecter les standards internationaux et régionaux relatifs aux droits de l'Homme, de libérer sans délai Mustapha Salma et de garantir son droit à la vie ainsi que son intégrité physique". Tout en réclamant que sa libération soit "effective" et "immédiate", l'Association réaffirme sa mobilisation et appelle la communauté internationale ainsi que l'ensemble des organisations de défense des droits de l'Homme "à continuer et à amplifier la mobilisation qui s'est développée depuis l'enlèvement de Mustapha Salma". Elle réitère son appel à la presse libre et aux organisations nationales et internationales attachées aux nobles principes des droits de l'Homme pour que ces dernières réclament davantage de pression sur le Polisario et les autorités algériennes qui ont "affirmé à tort avoir libéré Ould Sidi Mouloud". L'ATSME appelle, enfin, à la conjugaison des efforts pour "exiger de l'Algérie l'ouverture des camps de Tindouf à la presse libre, aux organisations internationales de défense des droits de l'Homme et au HCR, pour procéder au recensement des populations et garantir aux habitants assiégés leurs droits de mouvement et d'expression".