L'Association des Tribus Sahraouies Marocaines en Europe (ATSME) s'est réjouie de l'annonce, mercredi, de la libération de M. Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud, appelant, toutefois, à continuer la mobilisation pour garantir les droits de mouvement et d'expression à tous les habitants des camps sous la férule du polisario à Tindouf. Tout en se réjouissant de ce développement qui est le fruit de "la forte mobilisation de la presse libre et de nombreuses organisations nationales et internationales éprises des nobles principes des droits de l'Homme", l'ATSME rappelle à la communauté internationale les "graves sévices physiques et préjudices moraux" que M. Mustapha Selma a subis durant son séjour dans sa prison mobile sur le sol algérien. L'ATSME, basée en France, saisit cette occasion pour rendre "un grand hommage" aux sahraouis séquestrés à Tindouf qui ont "bravé les intimidations et se sont solidarisés avec notre frère Mustapha Salma pour exiger sa libération immédiate", souligne-t-elle dans un communiqué. Toutefois, l'Association dit "partager l'inquiétude du Comité d'action pour la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud face aux mesures de représailles que pourrait subir ce militant sahraoui, d'autant que les milices du polisario ne se départissent guère de leur attitude hostile envers lui". Elle renouvelle à Mustapha Salma, à sa femme et ses enfants qui ont eu aussi "leur part de torture morale et physique lors de cet injuste séjour carcéral", son soutien et sa détermination à continuer le combat visant à lui garantir le respect de tous ses droits que lui confère la charte universelle des Droits de l'Homme, notamment la pleine et entière liberté de circulation pour se rendre auprès des siens là où ils se trouvent et ses droits à la libre expression. L'ATSME demeure mobilisée et appelle la communauté internationale et l'ensemble des organisations de défense de droit de l'Homme à continuer cette mobilisation qui a cru depuis l'enlèvement de Mustapha Salma pour "exiger de l'Algérie l'ouverture des camps de Tindouf à la presse libre, aux organisations internationales de défense des droits de l'Homme et au HCR pour procéder au recensement des populations et garantir aux habitants assiégés leurs droits de mouvement et d'expression sans crainte". M. Mustapha Selma, ancien inspecteur général de "la police du polisario", avait été enlevé le 21 septembre et mis au secret sur le sol algérien, pour avoir "osé dire que le plan d'autonomie proposé par le Maroc peut régler définitivement le différend régional sur le Sahara et mettre fin au drame humanitaire que vivent les séquestrés à Tindouf, avis largement soutenu au niveau international et partagé par les sahraouis, non seulement dans les provinces du sud, mais également dans les camps", rappelle l'Association.