L'Association des Tribus sahraouies marocaines en Europe (ATSME) s'est déclarée très préoccupée par la sécurité de Mustapha Salma Ould sidi Mouloud, enlevé par le polisario alors qu'il rentrait aux camps de Tindouf (sud de l'Algérie), réaffirmant sa mobilisation pour obtenir sa libération. Réuni ce week-end à Mantes la Jolie (près de Paris), le bureau de l'ATSME, composé de 40 membres représentant plus de 13 tribus sahraouies, a salué "le courage et la bravoure de M. Mustapha Salma" et "l'a assuré de son soutien le plus total" jusqu'à l'obtention de sa libération. L'Association, basée en France, a également fait appel, via un communiqué, à toutes les organisations des droits de l'Homme, à la communauté internationale et à la presse libre pour "une forte mobilisation afin d'exiger de l'Algérie de respecter des standards internationaux et régionaux relatifs aux droits de l'Homme". L'ATSME appelle ainsi l'Algérie "à révéler sans délai le lieu de détention de Mustapha Salma, à garantir son droit à la vie et son intégrité physique et à demander sa libération immédiate". Mustapha Salma ould sidi Mouloud, inspecteur général de "la police du Polisario", a été enlevé il y a 13 jours par les milices du Polisario et placé dans une prison mobile sur le sol algérien, prison où il subit toute sorte de torture depuis son enlèvement à Mhairiz. Son seul crime, souligne l'ATSME, est d'"avoir osé réclamer le droit de s'exprimer librement sur le plan d'autonomie proposé par le Maroc auprès des habitants des camps comme le lui garantissent pourtant l'article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme". "La torture a atteint aussi sa petite famille puisqu'en plus de la séparation et le manque des nouvelles de ce père de famille, sa femme et ses cinq enfants se sont vu confisqué le téléphone portable pour qu'ils ne puissent plus communiquer leurs souffrances au monde extérieur", rappelle l'Association.