Des experts de la Haute autorité de la communication et de l'audiovisuel (HACA) ont entamé, jeudi à Niamey, une session de formation sur le monitoring des médias en période électoral au profit des membres de l'instance nigérienne de régulation des médias, rapporte l'agence de presse africaine (APA). Cette formation, qui se décline sous forme d'ateliers, permettra de consolider les compétences des membres et du personnel de l'Observatoire national de la communication (ONC), l'instance nigérienne de régulation des médias. "Plus précisément, il s'agit de relever et d'encourager les bonnes pratiques professionnelles en matière de traitement de l'information électorale, capitaliser les leçons tirées au fil des scrutins, et répertorier les dérives éventuelles", a indiqué le président de l'ONC, Abdourahamane Ousmane, cité par APA. Les participants aborderont, au cours de cette session de deux jours, plusieurs thèmes concernant le monitoring des médias en période électorale ainsi que les plateformes techniques et informatiques pour le système de suivi. S'y ajoute également un thème sur le processus de mise en place d'un système de suivi du pluralisme en période électorale. Les experts de la HACA feront ensuite une évaluation des installations et équipements techniques de l'ONC afin de dresser un rapport sur les capacités réelles de l'instance à accomplir de façon professionnelle son travail de monitoring lors des prochains scrutins, ajoute la même source. Lundi, les membres de l'ONC ont suivi une première formation sur la gestion de l'information et la maîtrise de mécanismes de régulation des médias en période électorale. Créé en mai dernier, l'ONC, qui remplace le Conseil supérieur de la communication (CSC) dissout suite au Coup d'Etat du 18 février dernier, est composé des représentants des professionnels des médias, du gouvernement, du barreau et de magistrats. Il a pour mission de garantir la liberté de l'information et de la communication. Cette instance a aussi pour tâche de veiller à l'accès équitable des partis politiques, des syndicats, des associations et des citoyens aux médias, et de fixer les règles concernant les conditions de production, de programmation et de diffusion des émissions des médias lors des campagnes électorales. Les militaires, qui ont renversé en février dernier le président Mamadou Tandja, ont promis de restaurer l'ordre constitutionnel par l'organisation des élections législatives et présidentielle d'ici à avril 2011.