La compétition officielle de la quatrième édition du Festival International du Film de Femmes a été lancée mardi à Salé, avec la projection du film chilien "La Nana". En plus de "La Nana", 11 films sont en compétition dont " Dar Lakbira" du réalisateur marocain Latif Lahlou. "La Nana" (La Bonne) de Sébastien Silva, qui a été projeté dans l'espace culturel cinématographique "Hollywood " à Salé, retrace le parcours d'une bonne au service d'une famille de la haute société au Chili, et la place qu'elle y a acquise en tant qu'élément essentiel, une sorte de "seconde mère", vu son dévouement et l'énergie qu'elle fournit pour créer un climat stable et harmonieux dans ce foyer. Avec la succession des scènes, on découvre les détails de l'histoire de Raquel, une domestique engagée par une famille riche à Santiago, durant plus de vingt ans. Elle vit dans un isolement pesant, que seules les démêlées fréquentes avec les enfants viennent perturber, obligeant sa patronne à chercher à chaque fois une assistance pour aider Raquel dans ses tâches fastidieuses. Durant une heure et demie, la caméra a réussi à décortiquer avec art les états d'âme de Raquel, aux traits sérieux et au caractère taciturne, qui ne s'accommode guerre des bonnes qui viennent lui disputer la sympathie de la famille d'accueil. L'épisode le plus marquant du film "la Nana " demeure celui où Raquel subit une métamorphose radicale et imprévue, notamment avec l'apparition de Lucy, une bonne d'un esprit plutôt libéral et qui, grâce à son intelligence et à son énergie, a su faire sortir Raquel de l'isolement, pour lui faire découvrir de nouveaux horizons. D'autres films ont été projetés, mardi, dans le cadre de la compétition officielle. Il s'agit de: "La Pivellina" de Tizza Covi et Rainer Frimmel (Italie-Danemark), qui aborde le thème de gens jetés dans la misère et la marginalisation, ainsi que des disparités sociales en Italie. L'assistance de l'espace culturel cinématographique " Hollywood " à Salé a eu, lors de la dernière projection programmée, rendez-vous avec le cinéma roumain, représenté par le film "La Fille la plus heureuse du Monde" de Radu Jude, qui décrit la vie familiale avec tous les avatars inhérents aux conflits entre parents et enfants. A rappeler que les projections du quatrième Festival International du Film de Femmes, organisé par l'association Bouregreg sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, se poursuivent jusqu'au 25 septembre courant. Les films en compétition représentent le Maroc pays hôte, l'Italie, la Chine, la Roumanie, la France, l'Egypte, la Corée du Sud, le Chili, la Turquie, l'Argentine, l'Allemagne et le Canada.