Le cinéaste Hassan Benjelloun présidera le jury de la 4ème édition du Festival du film arabe de Bruxelles, qui se tiendra du 18 au 24 novembre. Il en explique les enjeux. ALM: Vous présiderez le jury international pour les longs-métrages du 4èmeFestival du film arabe de Bruxelles. Qu'est-ce que cela représente pour vous ? Hassan Benjelloun : Présider le jury du Festival du film arabe de Bruxelles est une grande responsabilité. Parce que c'est la première édition où le festival du film arabe de Bruxelles programme une compétition officielle. Aussi, je suis le seul cinéaste arabe de ce jury. Ma tâche s'avérera être difficile sachant qu'il y a aussi des films marocains qui participent à cette compétition. Des gens peuvent avoir des susceptibilités. C'est pour cela que j'assumerais la présidence du jury avec objectivité. Je vais voir chaque film en compétition avec intérêt et beaucoup de responsabilité. Et puis, avec tous ces films, je ne risque pas de m'ennuyer. Vous avez achevé le tournage à Casablanca et à Bruxelles de votre récent film «Les oubliés de l'histoire». Quand est-ce qu'est prévue sa sortie? Mon dernier film «Les oubliés de l'histoire» est actuellement à l'étape du mixage. L'on fera le dolby samedi prochain. Puis, une des dernières étapes de la postproduction devrait se faire durant les deux dernières semaines de novembre à Bruxelles. C'est-à-dire que le film sera prêt à fin novembre. «Les oubliés de l'histoire» est destiné aussi bien au grand public qu'à participer au festival. J'espère que le public accueillera ce film avec beaucoup de tolérance et de compréhension. Parce que je traite dedans un sujet difficile à savoir l'immigration et la situation des sans-papiers en Europe. Outre le «message» que j'ai essayé de transmettre, «Les oubliés de l'histoire» comprend tous les ingrédients d'un bon film avec une histoire à rebondissements qui nous fait tantôt rire, tantôt pleurer... Quelle a été votre démarche pour la réalisation du film «Les oubliés de l'histoire»? J'essaie pour chacun de mes films d'élaborer une nouvelle écriture. J'explore et je découvre de nouvelles approches. Il y a plein d'expérimentations dans mon film. C'est la première fois que je tourne un long-métrage à l'extérieur du Maroc. Le film est servi par un casting jeune. Le public va découvrir de nouvelles têtes. Aussi, c'est la première fois que je tourne un film entièrement avec une caméra Red One 35mm. Toutes ces nouvelles données impliquent un comportement différent du réalisateur. Ainsi ma démarche dans ce film est différente de celle dans «Où va-tu Moshé ?». Le Festival du film arabe de Bruxelles La quatrième édition du Festival du film arabe de Bruxelles Lors de cette édition qui se tiendra du 18 au 24 novembre, connaîtra la participation de plus d'une trentaine de productions arabes. Quatre longs-métrages et trois courts-métrages marocains y seront projetés. Cette édition fera un focus sur le cinéma marocain récent avec la projection notamment du film «Number One» de Zakia Tahiri, «Tu te souviens d'Adil» de Mohamed Zineddaine, «Les jardins de Samira» de Latif Lahlou et «Les cris de jeunes filles des hirondelles» de Moumen Smihi.