Les dirigeants du polisario vivent dans le confort au détriment des populations retenues depuis des décennies dans les camps de Tindouf, a indiqué Mahjoub Salek du mouvement "Khat Ach-Chahid", notant que le leur seul souci "est de rester aux postes de commandement". "La direction du polisario vit dans le confort au détriment des enfants, des jeunes, des vieux et des femmes", a affirmé M. Salek dans une interview publiée par l'hebdomadaire +Maroc Hebdo International+ dans sa dernière livraison, soulignant que "c'est l'Algérie qui est plutôt gagnante de la situation de conflit". "Les dirigeants du polisario ne veulent rien savoir, sauf à rester aux postes de commandement pour en tirer davantage profit", a-t-il ajouté. Evoquant les détournements des aides humanitaires par la direction du front séparatiste, Salek affirme que les chefs du polisario "n'avaient rien au moment où ils avaient rejoint les camps de Tindouf". "A voir leurs fortunes aujourd'hui, il y a bien des questions que l'on est en droit de se poser. Ces fortunes ne sont certainement pas le produit de leurs salaires, si jamais ils ont des salaires...", a-t-il dit. "Il y a urgence, et maintenant plus que jamais, à mettre fin à la souffrance des habitants des camps, une souffrance qui a duré trente cinq ans sous les tentes dans des conditions inhumaines", a-t-il relevé, soulignant que "la direction du polisario ne peut continuer à faire tourner ses propres affaires sur le dos des populations sahraouies". Il s'est, par ailleurs, prononcé pour des négociations visant à faire aboutir le projet d'autonomie au Sahara, notant que le polisario n'est pas le représentant légitime des Sahraouis. "Mes camarades et moi à Khat Ach-Chahid, nous nous sentons responsables du calvaire des milliers de Sahraouis", a-t-il indiqué, faisant savoir que "l'objectif de notre action maintenant est de permettre à ces populations de revenir dans leur pays dans la dignité". A une question sur le dernier appel lancé par Khat Ach-Chahid à un soulèvement dans les camps et les moyens de ce mouvement, Salek souligne que son mouvement "ne dispose pas de moyens et le polisario ne nous laisse pas agir dans les camps". "Après sept ans d'existence, ce n'est que ces derniers mois que nous avons pu créer un site Internet de notre mouvement. Cependant, je peux vous assurer que si nous avions davantage de moyens, les chefs du polisario peuvent dire adieu à leurs privilèges", a-t-il affirmé.