L'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, M. Omar Hilale a indiqué, mardi, qu'Alger n'a de voix et de diplomatie que contre le Maroc, en dénonçant l'obsession que l'Algérie fait sur le principe de l'autodétermination quand il s'agit de la question du Sahara et ses allégations sur les présumées violations des droits de l'homme au Sahara marocain. Dans un droit de réponse au représentant de l'Algérie, dans le cadre de la 14ème session du Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU, M. Hilale a regretté que la délégation algérienne tente encore une fois d'induire en erreur le Conseil, en évoquant le droit à l'autodétermination d'un soi-disant "peuple du Sahara occidental". Ce qu'il y a en vérité c'est des populations marocaines qui, d'une part, vivent en toute quiétude dans les villes du Sahara marocain et, d'autre part, les membres de leurs familles séquestrées depuis plus de trois décennies dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien, a-t-il affirmé. Le diplomate marocain s'est, par la suite, interrogé de quel droit à l'autodétermination l'Algérie parle quand elle prive ces familles séquestrées à Tindouf de leurs droits les plus élémentaires de libre circulation, d'association ou de quitter les camps de Tindouf vers le Maroc ou la destination de leur choix. De quel droit à l'autodétermination l'Algérie parle quand elle refuse à sa population de Kabylie de jouir pleinement de leurs spécificités culturelles et linguistiques, s'est-t-il encore interrogé?, avant de relever le double standard qu'Alger applique à ses propres populations locales, particulièrement en Kabylie, qui ont juste le droit de vivre à l'exclusion de toute aspiration culturelle à l'instar des autres populations dans le monde et conformément aux standards des Nations unies. M. Hilale a aussi exprimé son étonnement de voir l'Algérie revendiquer le droit à l'autodétermination au Sahara et le passer sous silence pour les autres territoires non autonomes, se demandant où est l'Algérie quand le Comité des 24 se réunit chaque année pour examiner l'autodétermination dans les 15 territoires non autonomes relevant de cet organe onusien?. Et de s'interroger encore : Comment les droits de l'homme dans leur noblesse peuvent-ils s'accommoder de telles prises de position politiques, d'une telle instrumentalisation et de ses interprétations outrageuses de ces droits? L'ambassadeur marocain a conclu que l'Algérie instrumentalise le principe de l'autodétermination pour camoufler les graves violations quotidiennes des droits de l'homme en Algérie comme cela, a-t-il expliqué, a été attesté par les nombreux rapports des mécanismes onusiens et des ONG internationales, dont le plus accablant est celui d'Amnesty International qui a consacré un rapport spécial à l'Algérie. Il a ajouté que l'Algérie se cache derrière le principe de l'autodétermination pour fuir ses propres responsabilités internationales dans la création et la persistance du problème du Sahara, ainsi qu'à l'égard des populations marocaines qu'elle continue de séquestrer dans les camps de Tindouf. L'Algérie bloque tous les efforts onusiens de parvenir à une solution politique négociée de ce problème, sur la base de l'Initiative marocaine d'autonomie pour la région du Sahara, que le Conseil de sécurité a qualifiée dans ses cinq dernières résolutions de sérieuse et crédible, a souligne le diplomate marocain. Selon lui, le véritable droit à l'autodétermination est celui arraché par les milliers d'hommes, femmes et enfants des camps de Tindouf qui ont choisi de regagner la mère Patrie, le Maroc, en risquant leur vie et en laissant une partie de leurs familles otages dans ces camps. La véritable autodétermination, a-t-il dit, est exercée au quotidien par ceux qui fuient l'enfer de Tindouf pour retrouver la liberté au Maroc et dont le nombre a dépassé les 500 personnes rien que durant le dernier mois.