La Direction des Etudes et des Prévisions Financières relevant du département des Finances vient de rendre public une note d'information traitant de la conjoncture économique nationale. Se basant sur les indicateurs jusqu'ici disponibles, cette note évoque, entre autres, une performance négative des flux financiers début 2019. En témoigne à cet effet les recettes de voyage qui ont enregistré, durant le mois de janvier, une baisse de 7,1% pour s'établir à 5,9 milliards de dirhams. Et ce, au moment ou les transferts des Marocains Résidant à l'Etranger ont observé, au titre de la même période, un recul de 9,2% pour s'établir à 5,4 milliards de dirhams. Suivant la même tendance, le flux des investissements directs étrangers a affiché un retrait de 30,4%, sous l'effet de la baisse conjointe des recettes (-24,5%) plus importante que celle des dépenses (-12,1%). D'un autre côté, le flux des Investissements Directs Marocains à l'Etranger a augmenté de 41,4% pour atteindre 2,1 milliards de dirhams, recouvrant une hausse des recettes des investissements à l'étranger de 41,2% à 2,3 milliards de dirhams et un accroissement des dépenses de 39,3% à 202 millions de dirhams. Du coup, les Réserves Internationales Nettes ont reculé, en glissement mensuel, de 1,3% ou de 3 milliards de dirhams, après une hausse de 3,4% ou de 7,7 milliards de dirhams le mois précédent, pour avoisiner 228 milliards de dirhams à fin janvier 2019, représentant l'équivalent de 5 mois et 2 jours d'importations de biens et services contre 5 mois et 4 jours à fin décembre 2018 et 5 mois et 20 jours à fin janvier 2018. Compte tenu de cette évolution, le repli des réserves internationales nettes s'est accentué, en glissement annuel, à -5% (-12 milliards de dirhams) après -4,1% (-10 milliards) à fin décembre 2018 et -3% (-7,4 milliards) l'année précédente. Parallèlement et en termes de performances à l'export, ladite note fait état d'un bon comportement des ventes de l'OCP, de l'automobile et de l'agriculture et agroalimentaire. En chiffres, les ventes des phosphates et dérivés ont tiré à la hausse les exportations marocaines au premier mois de l'année 2019, avec une augmentation de 23%, portant ainsi la valeur de ces exportations à 3,4 milliards de dirhams. Cette hausse provient de la progression des ventes d'acide phosphorique (+385 millions de dirhams) et de celles des engrais naturels et chimiques (+321 millions de dirhams), atténuée par le recul des ventes des phosphates. N'empêche que la contribution de ce secteur dans le total des exportations s'élève à 14,3% contre 12,3% à fin janvier 2018. Au niveau des nouveaux métiers mondiaux du Maroc, les exportations du secteur automobile, qualifié de premier secteur exportateur du Maroc, ont augmenté de 1,9% à plus de 7,1 milliards de dirhams, dont 3,2 milliards pour les expéditions du segment de la construction (+0,8%). L'aéronautique a, également, enregistré une hausse de ses exportations (+4,6% à plus de 1,2 milliard de dirhams). De son côté, le secteur de l'électronique a affiché une augmentation de 7,3% de ses exportations qui se sont situées à 454 millions de dirhams. Suivant, elles aussi, la même tendance, les expéditions de l'agriculture et l'agroalimentaire se sont situées autour de 6 milliards de dirhams, en hausse de 3% grâce à la progression des ventes de l'industrie alimentaire de 4,1% à 2,5 milliards de dirhams et du segment « agriculture, sylviculture et chasse » de 2,2% à 3,4 milliards. De leur côté, les ventes à l'étranger du secteur de textile et cuir se sont appréciées de 1,3% à près de 3 milliards de dirhams, recouvrant une hausse des exportations des vêtements confectionnés (+2,7% à 1,9 milliard de dirhams) et des articles de bonneterie (+4,8% à 633 millions). N. BATIJE