A fin janvier 2014, le déficit commercial s'est creusé, en glissement annuel, de 18,1% ou de 2,4 milliards de dirhams pour s'établir à 15,5 milliards de dirhams. De même, le taux de couverture des importations par les exportations des biens s'est dégradé de 4,1 points pour s'établir à 49,1%. Cette évolution s'explique par la hausse de la valeur des importations conjuguée à une quasi-stagnation des exportations. En janvier 2014, à côté de la légère augmentation des exportations de 0,5%, la valeur des importations s'est inscrite en hausse de 8,7% à 30,4 milliards, découlant en grande partie, du doublement des importations de gaz de pétrole et autres hydrocarbures à 2,8 milliards et de la forte hausse de celles de blé, passant de 259 millions en janvier 2013 à environ 2 milliards de dirhams un an plus tard, ce qui a négativement impacté le déficit commercial des biens qui a augmenté de 18,1%. A fin janvier 2014, la valeur des importations a augmenté, en glissement annuel, de 8,7% pour s'établir à 30,4 milliards de dirhams après une baisse de 7,8% à fin janvier 2013. Cette hausse a découlé, essentiellement, du raffermissement des importations des produits énergétiques et des produits alimentaires. La facture énergétique s'est appréciée de 25,4% pour atteindre 8,4 milliards de dirhams, en lien, surtout, avec la hausse des importations de gaz de pétrole et autres hydrocarbures qui ont plus que doublé pour atteindre 2,8 milliards de dirhams. Néanmoins, les importations d'huile brute de pétrole ont reculé de 3% à 1,6 milliard de dirhams. De leur côté, les importations des produits alimentaires se sont raffermies de 60,1% pour se chiffrer à 4,1 milliards de dirhams, en rapport, particulièrement, avec le renforcement des importations de blé qui sont passées de 259 millions de dirhams à fin janvier 2013 à environ 2 milliards de dirhams à fin janvier 2014. Hors importations de gaz de pétrole et autres hydrocarbures et de blé, les importations reculent de 2,6% à 25,7 milliards de dirhams, le déficit commercial s'atténue de 6,6% à 10,7 milliards de dirhams et le taux de couverture s'améliore de 1,8 point à 58,2%. Pour leur part, les achats des produits bruts ont enregistré une augmentation de 18,5% pour s'établir à 1,5 milliard de dirhams, découlant, particulièrement, de la hausse des achats de l'huile de soja de 111,8% et de soufres bruts de 20%. En outre, les importations des produits finis de consommation se sont raffermies de 4% pour ressortir à 5 milliards de dirhams, notamment, les importations des voitures de tourisme qui ont augmenté de 22,5%. Enfin, Les achats des demi-produits ont enregistré une légère augmentation de 0,8% pour s'élever à 6,1 milliards de dirhams. Cette évolution recouvre, essentiellement, une hausse des importations des fils, barres et profilés en fer ou en acier de 45,3% et des matières plastiques et ouvrages divers en plastique de 13,1%, et une baisse de celles des engrais naturels et chimiques de 48,2%. En revanche, les achats des biens finis d'équipement se sont repliés de 19,4% pour s'élever à 5,3 milliards de dirhams. Cette évolution est en lien, notamment, avec le recul des importations des appareils même chauffés électriquement, des voitures industrielles et des machines à trier, concasser broyer ou agglomérer respectivement de 82,3%, 31% et 67,4%. Quasi-stagnation des exportations A fin janvier 2014, la valeur des exportations a quasiment stagné par rapport à fin janvier 2013 (+0,5%) pour se chiffrer à 14,9 milliards de dirhams après une hausse de 3,8% l'année précédente. Cette évolution est à lier, particulièrement, la hausse des exportations du secteur automobile, atténuée par le repli de celles de l'industrie alimentaire et du secteur textile et cuir. Les exportations du secteur automobile ont augmenté de 20,7% pour s'établir à 2,8 milliards de dirhams, bénéficiant, notamment, de l'accroissement des exportations de l'activité de construction de 73,4%. De leur côté, les ventes à l'étranger de phosphates et dérivées se sont appréciées de 2,3% à 2,5 milliards de dirhams. De même, les exportations du secteur de l'aéronautique et de l'industrie pharmaceutique se sont raffermies respectivement de 4,3% à 605 millions de dirhams et de 32,1% à 74 millions de dirhams. Les ventes à l'étranger du secteur de l'agriculture et agroalimentaire ont quasiment stagné (-0,2%) par rapport à fin janvier 2013 à 3,2 milliards de dirhams. Cette évolution a résulté de l'effet conjoint de la hausse des exportations des agrumes et primeurs de 16,7% etde la baisse de celles de l'industrie alimentaire et de la pêche et aquaculture respectivement de 6,8% et 9,1%. En revanche, les exportations du secteur de l'électronique ont reculé de 6,1% à 619 millions de dirhams, notamment celles des composants électroniques (-10,3%). Enfin, les exportations du secteur du textile et cuir ont baissé de 3,6% pour atteindre 2,7 milliards de dirhams, suite au repli des exportations des vêtements confectionnés et des articles de bonneterie respectivement de 3,4% et 9,5%, tandis que les exportations des chaussures ont augmenté de 29,2%. Concernant les autres flux financiers, les recettes des investissements directs étrangers ont reculé par rapport à fin janvier 2013 de 11,8% pour s'établir à 2,3 milliards de dirhams. Les dépenses des IDE, quant à elles, ont baissé de 23,4% pour atteindre 612 millions de dirhams. De ce fait, les flux d'IDE ressortent à 1,7 milliard de dirhams, en baisse de 6,8%. De même, les transferts des MRE se sont repliés de 2,7% pour s'établir à 4,7 milliards de dirhams. En revanche, les recettes voyages ont quasiment stagné (-0,4%) par rapport à leur niveau à fin janvier 2013, s'établissant à 4,3 milliards de dirhams.