Les échanges extérieurs du Maroc tournent la page de la baisse de régime adoptée en 2013. À ce titre, les importations s'inscrivent en forte hausse de 8,7% à fin janvier 2014 par rapport à la même période en 2012. C'est ce qui ressort des chiffres préliminaires des indicateurs mensuels des échanges extérieurs publiés par l'Office des changes au titre du premier mois de 2014. En effet, les importations de marchandises, évaluées CAF, ont porté sur 30,415 milliards de dirhams contre 27,975 milliards de dirhams une année auparavant. Cette hausse a affecté particulièrement les produits énergétiques avec le gaz de pétrole et autres hydrocarbures dont les importations ont progressé de 1,4 milliard de dirhams. En gros, la hausse des importations s'est déclarée avec des niveaux élevés pour les achats de produits énergétiques, les produits bruts, les produits finis de consommation, les demi-produits et les produits alimentaires. S'agissant des exportations de marchandises, exprimées FAB, l'Office des changes relève qu'elles se sont établies à 14,948 milliards de dirhams contre 14,873 milliards de dirhams à fin janvier 2014, en quasi-stagnation avec une progression timide de 0,5%. Cependant, les exportations au titre du premier mois de 2014 ont été marquées par un fort dynamisme des exportations du secteur automobile qui progressent de 20,7%, grâce aux ventes du segment de la construction automobile. Cette progression est, néanmoins, atténuée par le recul des ventes de l'industrie alimentaire et du secteur textile et cuir. Ainsi, portées essentiellement par les performances de la construction automobile, les exportations n'ont affiché qu'une légère hausse en cette période de crise. À noter qu'en janvier 2014, le déficit commercial ressort à moins 15,467 milliards de dirhams au lieu de 13,102 milliards de dirhams en janvier 2013 notamment vu l'augmentation des importations de gaz de pétrole et autres hydrocarbures et de blé. Aussi, le taux de couverture des importations par les exportations se situe à 49,1% contre 53,2% un an auparavant. Par ailleurs, s'agissant des transactions financières, le flux des investissements directs étrangers au Maroc et les recettes MRE accusent des baisses respectives de 6,8 et de 2,7%, alors que les recettes touristiques connaissent une stabilité avec 4,3 milliards de dirhams.