Les échanges extérieurs du Maroc avec le reste du monde continuent de se rétracter. À ce titre, les exportations s'inscrivent en recul de 1,7% à fin juillet 2013 par rapport à la même période en 2012. C'est ce qui ressort des chiffres préliminaires des indicateurs mensuels des échanges extérieurs publiés par l'Office des changes au titre du premier semestre 2013. En effet, les exportations de marchandises, exprimées FAB, se sont établies à 107,362 milliards de dirhams contre 109,179 milliards de dirhams à fin juillet 2012. Cependant, les exportations au titre des sept premiers mois de l'année 2013 ont été marquées par un fort dynamisme des principaux secteurs, à savoir la construction automobile qui bondit de 68,6% réalisant un total d'export de 17,411 milliards de dirhams. Dans le même sillage, l'industrie alimentaire se bonifie de 15% en exportant pour 11,968 milliards de dirhams. Enfin, le secteur aéronautique et le secteur électronique enregistrent des hausses respectives de 25,3 et de 7,6% équivalentes à un total exporté de 4,533 milliards de dirhams et de 4,579 milliards de dirhams. Ces augmentations ont été atténuées, néanmoins, par les baisses des ventes de phosphates et dérivés de 18,3% et celles du secteur textile et cuir de 3,8%. En valeur ces baisses sont équivalentes à 5,212 milliards de dirhams et 769 millions de dirhams respectivement. Ainsi, portées par les performances des principaux secteurs dont essentiellement la construction automobile et l'industrie alimentaire, les exportations n'ont affiché qu'un léger recul en cette période de crise. À noter qu'au titre des sept premiers mois de l'année 2013, les échanges commerciaux du Maroc avec le reste du monde ont été marqués par une amélioration du taux de couverture des importations par les exportations pour atteindre 48,7% contre 47,8% un an auparavant. Le déficit commercial s'est, ainsi, réduit sensiblement pour se rétracter de 113,3 milliards de dirhams contre moins de 119,4 milliards de dirhams à fin juillet 2012, soit un recul de 5,3%. Aussi, ce ralentissement du déficit commercial s'explique par le recul des importations plus important que celui des exportations. Dans ce sens, les importations de marchandises, évaluées CAF, ont porté sur 220,613 milliards de dirhams contre 228,558 milliards de dirhams une année auparavant, soit en recul de 3,5%. Cette baisse a affecté particulièrement les produits énergétiques avec l'huile brute de pétrole dont les importations ont régressé de 16,3%, soit 3,3 milliards de dirhams et le gas-oil et fuel-oil en recul de 3,3%. De même, les importations des produits bruts se sont rétractées avec les soufres bruts et non raffinés qui se réduisent de 31,3% et l'huile de soja en recul de 25,6%. Aussi, les produits finis de consommation se rétractent pour les voitures de tourisme de 12,8% et les vêtements confectionnés de 24,9%. Enfin, pour les produits alimentaires, il s'agit du recul de l'importation de l'orge de 86,6% et de celle du sucre de 24,6%. En revanche, d'autres produits ont enregistré des accroissements, tels que les parties et pièces détachées pour véhicules industriels et les fils, barres, et profilés en fer ou en acier non alliés. De ce fait, la baisse des importations se poursuit avec des niveaux élevés pour les achats de produits énergétiques, notamment l'huile brute de pétrole, le gas-oil et fuel-oil et le gaz de pétrole et autres hydrocarbures.n