«La violence à l'égard des femmes dans les espaces publics», thème de la 15e campagne nationale de lutte contre la violence faite aux femmes, lancée vendredi 24 novembre et se poursuivra jusqu'au 20 décembre, indique le ministère de la Famille, de la solidarité, de l'égalité et du développement social. Objectifs : approfondir le débat sur le phénomène de la violence faite aux femmes dans les lieux publics, et élaborer des propositions et des plans d'action régionaux pour aboutir à un espace sans violence. Menée en partenariat avec divers acteurs nationaux et locaux, cette campagne se veut une occasion idoine de partage, d'échange et d'écoute et également un moment privilégié pour sensibiliser, vulgariser et diffuser à travers les canaux de communication et les médias, les conclusions de travaux de colloques et de rencontres ainsi que la diffusion de spots publicitaires ciblant exclusivement la violence faite aux femmes. C'est donc un moment fort pour notre pays, lui qui fait de l'émancipation de la femme, le socle sur lequel repose l'édification d'une société démocratique plaçant l'élément humain au cœur de la stratégie de développement, lui qui n'a jamais lésiné sur les moyens afin d'assurer aux femmes toutes les conditions d'une vie digne ce qui le place aujourd'hui, au rang de pays leader au niveau de la région Nord Afrique et du Moyen Orient. D'ailleurs de par les efforts soutenus faits par notre pays s'agissant de l'amélioration de la condition de la femme et les avancées accomplies, personne ne conteste que dans sa volonté de concrétiser ce dessein, le Maroc a enregistré des avancées notoires en matière d'ancrage de l'égalité juridique entre les femmes et les hommes. A l'appui, tous ces efforts déployés par le Maroc, conformément à la vision perspicace de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, visant à conforter la participation de la femme dans la gestion de la chose publique et à renforcer sa représentativité au sein des instances décisionnelles : gouvernement, parlement et tissu associatif notamment. Dans l'approche de la question visant l'élimination de la violence à l'égard des femmes, il est acquis aujourd'hui, que le fait de parler de combat contre la violence faite aux femmes, cela revient avant tout, à permettre à ces dernières de s'approprier les outils qui leur permettent de développer leur autodéfense et de se positionner en acteur actif au même titre que les hommes. Un choix que le Maroc a pris à bras le corps à travers les multiples rôles que la femme joue à tous les niveaux de la vie sociale, économique et politique et dont on mesure, dans le contexte actuel, l'énorme impact positif qu'il a eu sur la situation de la femme. Force est de souligner que notre pays, conformément aux Hautes Orientations Royales, dispose d'une stratégie nationale très en avance, de toute l'expertise requise et également de moyens appropriés parfaitement en phase avec les objectif poursuivis visant l'égalité entre les deux sexes et la concrétisation de l'approche genre dans les politiques et les programmes de développement socio-économique. Dans cette stratégie visant à faire de la femme un réel partenaire dans la consolidation du projet sociétal, il est important de noter, à titre d'illustration, que la femme occupe une place de choix dans les projets de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) visant à combattre la pauvreté, la précarité et l'exclusion. D'ailleurs toutes les études démontrent clairement que les femmes, quelque soit le créneau d'activité dans lequel elles exercent, sont, sans conteste, au cœur de la dynamique impulsée à l'entreprise de développement. Dans ce combat soutenu, le Maroc sait pertinemment, qu'outre les énormes défis auxquels font face les sociétés aujourd'hui, tant en termes de chômage et d'emploi, de combat contre les précarités de tous genres, de combat contre la marginalisation et l'exclusion, pour ne citer que ces fléaux, le combat pour l'amélioration de la condition de la femme et pour lui assurer toutes les conditions de pleine participation à la vie en société, sans discrimination aucune, reste bien un combat décisif. Mohammed BEROUAL