«Comment les femmes peuvent-elles conduire le changement dans les pays arabo-musulmans ?». C'est sous ce thème que s'ouvrent, ce lundi à Rabat, les travaux d'une table ronde qu'organise le ministère de l'Intérieur, Direction des Collectivités locales, en partenariat avec le Wellesley Centers For Warren de l'Université américaine de Massachussetts. Une manifestation qui intervient à un moment où notre pays connaît une dynamique sans précédent à travers la mise en œuvre de réformes politiques et sociétales consacrant l'élargissement des espaces de participation démocratiques et la promotion de la situation de la femme. C'est donc une opportunité de taille pour les participantes venant de nombre de pays notamment d'Egypte, de Jordanie, Liban, Tunisie, Indonésie, Etats-Unis d'Amérique, Turquie, Palestine,… et ce, outre bien évidemment les présidentes et les premières vice-présidentes des collectivités locales marocaines, de s'enquérir des avancées réalisées par notre pays ainsi que des acquis en matière d'intégration de l'approche genre au niveau institutionnel. Cette rencontre est également une opportunité pour échanger expériences et expertises et pour aller au fond des problématiques qui, aujourd'hui, se posent comme des entraves au développement intégré et durable. Il s'agit certes des problématiques liées au code de la famille, à la représentativité politique, à l'intégration de l'approche genre dans les politiques publiques, à la violence à l'égard des femmes, etc. Des problématiques auxquelles notre pays a réussi d'y apporter les thérapeutiques de fond, mis en place des idées innovantes et des mesures concrètes et qu'il est donc en mesure, aujourd'hui, de servir de modèle à travers le tissage de relations, l'échange et l'engagement d'une réflexion commune à même de contribuer à relever les défis auxquels font face les femmes dans l'espace arabo-musulman. Le Maroc, conformément à la vision perspicace de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a incontestablement fait de l'émancipation de la femme le socle sur lequel repose l'édification d'une société démocratique plaçant l'être humain au cœur de l'opération de développement, s'emploie aujourd'hui activement à conforter la participation de la femme à la gestion de la chose publique et à renforcer sa représentativité au sein du gouvernement, du Parlement et lors des élections. Cette participation n'est pas de pure forme mais elle est étayée par la promotion des droits économiques, sociaux et culturels des femmes, faisant qu'elles se positionnent au rang d'actrices de développement à part entière. A cet égard, force est de souligner que la femme occupe une place de choix dans les projets de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) visant à combattre la pauvreté, la précarité et l'exclusion, avec la participation de toutes les forces vives de la nation, en particulier son capital féminin. L'initiative du ministère de l'Intérieur d'organiser cette table ronde est à souligner, donc, avec beaucoup d'intérêt dans la mesure où elle conforte notre pays dans ses efforts pour promouvoir le rôle de la femme, raffermir les liens de solidarité entre les femmes de l'espace arabo-musulman et renforcer leur intégration dans le développement. Le Maroc, conscient que la crise mondiale, conjuguée aux vagues d'instabilité que vivent certains pays du monde arabo-musulman, fait peser actuellement une menace réelle sur les progrès réalisés en matière de développement humain, ne ménage aucun effort pour partager son expérience et pour consolider les bases de stratégies inclusives et participatives. Des stratégies qui soient avant-gardistes en matière d'égalité genre et donc du rôle crucial qui jouera la femme dans la vie politique, économique et sociale pour la consolidation de l'Etat de droit, de la démocratie et de l'égalité.