Sur fond de progrès significatifs accomplis en matière de lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes, notre pays a célébré, le 25 novembre, la Journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes. Un événement majeur qu'il a saisi pour lancer la campagne nationale de sensibilisation sur le thème de la violence dans les lieux publics à travers l'organisation de nombreuses activités tout au long des 16 jours d'activisme en coopération avec les organisations de la société civile, les institutions, les médias, le secteur privé et le système des Nations Unies qui, à travers des actions de proximité, des rencontres culturelles et des actions de communication, contribueront à sensibiliser un plus grand nombre de personnes sur le fléau de la violence faite aux femmes et aux filles. Cette campagne est, donc, un moment fort pour notre pays, lui qui a fait de l'émancipation de la femme le socle sur lequel repose l'édification d'une société démocratique plaçant l'élément humain au cœur de la stratégie de développement. Dans cette approche, parler aujourd'hui de combattre la violence à l'égard des femmes, c'est permettre à ces dernières de s'approprier les outils qui leur permettent de développer leur capacités, leurs compétences et de se positionner en acteur actif au même titre que les hommes. Un choix que le Maroc a pris à bras-le-corps et dont on mesure à juste titre, dans le contexte actuel, l'énorme impact positif qu'il a eu sur la situation de la femme. Force est de souligner que notre pays, conformément aux Hautes Orientations Royales, a mis en œuvre une stratégie nationale ayant pour objectif l'égalité entre les deux sexes, participant de l'approche genre qui sous-tend depuis plus de quinze années les politiques et les programmes de développement socio-économique. Force est de reconnaître aujourd'hui que l'approche préconisée par le Maroc est à appréhender à l'aune de cette évidence notoire : s'il y a une question stratégique prioritaire à faire ressortir pour surmonter la plupart des problèmes de développement, y compris la violence à l'égard des femmes, c'est bien la question d'une émancipation véritable de la femme, d'un meilleur partage du pouvoir entre les femmes et les hommes et la mise en place d'un partenariat hommes-femmes pour le développement et l'égalité des chances. Des politiques publiques sont mises en oeuvre aujourd'hui et nécessitent d'être portées et défendues par l'ensemble des acteurs, sachant pertinemment que le principal enjeu auquel sont confrontées les sociétés aujourd'hui, parallèlement à la création de l'emploi, à la lutte contre la pauvreté, la marginalisation et l'exclusion, au développement intégré et durable, est foncièrement tributaire de la participation efficiente et active de leur capital humain (hommes et femmes), de l'engagement de celui-ci et de son implication. Le Maroc, conscient que les difficultés du contexte où nous vivons, conjuguées aux incertitudes que fait peser la mondialisation sur les économies et sur les sociétés, ne ménage aucun effort pour s'imprégner des bonnes pratiques en la matière, partager son expérience et pour consolider les bases de stratégies inclusives et participatives à la faveur de l'égalité genre et donc du rôle crucial que la femme devrait jouer dans le vaste processus politique, économique et social et à la faveur de la consolidation des bases de l'Etat de droit, de la démocratie, des droits de l'homme et de l'égalité entre les genres.