Des bureaux des étrangers chargés de recevoir les demandes de régularisation, au titre de la deuxième phase d'intégration des migrants en situation irrégulière au Maroc, seront ouverts dès le 15 décembre au niveau de chaque province et préfecture du Royaume et mobiliseront les ressources humaines et logistiques appropriées nécessaires à la réussite de cette opération. Les commissions préfectorales et provinciales, chargées de l'examen des demandes des migrants postulants, seront composées des représentants des autorités locales et des associations de la société civile, et ce dans le cadre d'une approche participative, a souligné dans un communiqué la Commission nationale chargée de la régularisation et de l'intégration des migrants au Maroc, qui s'est réunie mercredi au siège du ministère de l'Intérieur. Une Commission de suivi et de recours, présidée par le Conseil national des droits de l'Homme, sera également mise en place pour le réexamen des demandes rejetées par les commissions préfectorales et provinciales, "afin d'optimiser le processus de régularisation et d'en élargir les bénéficiaires", ajoute la commission nationale qui a arrêté, au cours de cette réunion, les modalités de lancement et de mise en œuvre de cette deuxième phase d'intégration "dans le cadre d'une démarche humaniste, respectueuse des droits de l'Homme et protectrice des catégories vulnérables". La deuxième phase d'intégration capitalisera sur le succès et les acquis de l'opération précédente initiée en 2014 "en reconduisant les mêmes critères d'éligibilité raisonnables et équitables qui y ont été adoptés et qui permettront de régulariser le plus grand nombre de migrants dans la continuité d'une politique migratoire solidaire et inclusive", précise la même source. Ainsi, explique la commission, la nouvelle opération de régularisation concernera les étrangers conjoints de ressortissants marocains, les étrangers conjoints d'autres étrangers en résidence régulière au Maroc, les enfants issus des deux cas susvisés, les étrangers disposant de contrats de travail effectifs, les étrangers justifiant de 5 ans de résidence continue au Maroc ainsi que les étrangers atteints de maladies chroniques. SM le Roi Mohammed VI avait donné Ses très hautes instructions pour le lancement, dans l'immédiat, de la deuxième phase d'intégration des personnes en situation irrégulière, tel que cela était déjà prévu pour fin 2016. Au cours de Sa tournée dans des pays d'Afrique subsaharienne, plusieurs chefs d'Etat ont tenu à féliciter Sa Majesté le Roi et le Royaume du Maroc pour sa politique migratoire, qui vise l'intégration économique et sociale de personnes en situation irrégulière issues principalement des pays d'Afrique subsaharienne, avait indiqué lundi la Commission nationale chargée de la régularisation et l'intégration des migrants au Maroc.