Deux jours après les instructions royales pour le lancement de la deuxième opération de régularisation des migrants, la Commission nationale chargée de la régularisation et de l'intégration des migrants au Maroc a tenu mercredi sa première réunion au siège du ministère de l'intérieur. Celle-ci a arrêté les modalités de lancement et de mise en œuvre de cette opération, indique un communiqué du ministère de l'intérieur. Il a été décidé d'ouvrir les bureaux pour la réception des demandes dès ce jeudi 15 décembre. A l'instar de la première opération initiée en 2014, l'examen et la validation des demandes des sans-papiers seront confiés à des « bureaux étrangers » qui seront ouverts au niveau de chaque province et préfecture. Pour la réussite de cette opération, les ressources humaines et logistiques nécessaires ont été mobilisées, précise le communiqué. Suite au succès de la première opération, il a été décidé de reconduire les mêmes critères d'éligibilité. Ainsi, la nouvelle opération de régularisation concernera les étrangers conjoints de ressortissants marocains ; les étrangers conjoints d'autres étrangers en résidence régulière au Maroc ; les enfants issus des deux cas susvisés, les étrangers disposant de contrats de travail effectifs, les étrangers justifiant de 5 ans de résidence continue au Maroc et les étrangers atteints de maladies chroniques. Les commissions préfectorales et provinciales, chargées de l'examen des demandes des migrants postulants, seront composées des représentants des autorités locales et des associations de la société civile, et ce dans le cadre d'une approche participative. Une commission de suivi et de recours, présidée par le Comité national des droits de l'Homme, sera également mise en place pour le réexamen des demandes rejetées par les commissions préfectorales et provinciales. L'objectif étant d'optimiser le processus de régularisation et d'en élargir les bénéficiaires. En 2014, le Maroc a mené une opération exceptionnelle de régularisation des sans-papiers qui avait concerné près de 25.000 personnes. Depuis 2013, le Maroc a prôné une nouvelle politique migratoire qui a permis l'intégration économique et sociale des personnes en situation irrégulière. Cette décision érige le Maroc en modèle en matière de respect des engagements internationaux concernant la protection des droits et de la dignité des migrants, tant au niveau national qu'international.