L'affaire de l'investisseur marocain, Larbi Tadlaoui, directeur d' « Atlantic Beach Paradise », actuellement sous les verrous à Tanger depuis dix mois continue de faire du bruit, tant au niveau national qu'à l'étranger. Cela remonte à 2007, lorsque l'intéressé acquiert un lot de terrain pour y édifier le rêve de sa vie : un complexe résidentiel au doux nom de «Paradise Beach and Resort » dans la zone de Boukhalef- Houara à Tanger. Or, à peine entamé, son projet se retrouve face à une foule de problèmes et d‘obstacles dont, en premier lieu, la non viabilité des lieux et l'absence totale de canaux d'évacuation et d'infrastructures, le gouvernement n'ayant pas alors honoré ses engagements dans cette zone. D'où des retards dans l'exécution du projet et d'énormes désagréments pour les clients qui n'ont pu accéder à leurs appartements et villas comme promis en 2009, la société maitre d'œuvre ayant prévu de les livrer à partir du 29 mai de cette même année, soit bien avant les délais normaux, si toutefois, le gouvernement avait rempli sa part du contrat et si la société d'assainissement « Amendis » et les autorités qui avaient décrété la zone ouverte à l'urbanisation avaient tenu les leurs. La défense de M. Larbi Tadlaoui se demande, par conséquent, pourquoi et comment son client se retrouve en prison alors que d'autres parties sont à l'origine du retard dans la réalisation du projet et de la non satisfaction de ses clients lesquels se solidarisent plutôt avec le promoteur d'autant que son incarcération ne résout point leur problème. Qui pis est, s'étonne la défense, comment l'Etat se permet-il de mettre en vente des lots non encore viabilisés, en violation de la loi de l'urbanisme et surtout, pourquoi le ministère de la Justice a mis le parquet en branle et ordonné l'arrestation de son client en l'absence de plainte contre ce dernier.