Ils rejettent les charges qui pèsent contre Larbi Tadlaoui, le gérant du projet. L'affaire «Atlantic Beach Paradise Resort» se joue désormais sur le terrain médiatique. Après les différentes manifestations des clients et investisseurs lésés devant l'ambassade du royaume du Maroc à Londres, les avocats de la société immobilière ont décidé de présenter leurs arguments lors d'une conférence de presse organisée mardi dernier à Casablanca. «Il s'agit pour nous de dévoiler les vraies causes du retard de livraison qui est reproché à notre client», a déclaré maître Mourad Faouzi. Un pari que les avocats de l'ex-gérant du projet ont tenté de relever en revenant sur la genèse de l'affaire. «La société a obtenu une autorisation de construction en bonne et due forme le 30 mai 2007 et a conclu un contrat avec Amendis, la société d'assainissement de la Wilaya de Tanger, qui du reste n'a à cette époque émis aucune objection avant de débuter les travaux», a clarifié le magistrat. Et de s'étonner : «le 11 novembre, Amendis informe Atlantic Beach Paradise Resort qu'elle ne pourra pas honorer ses engagements, en disant que le terrain choisi n'était pas adapté à l'infrastructure du projet». Un sentiment que partage son confrère, maître El Mostapha Farissi, qui rappelle que la société d'assainissement a, du reste, «posé des conditions très strictes au moment de la signature de l'accord». Toujours est-il que le terrain qui devait être cédé est frappé d'une pré-notation inscrite en juin 2007, soit un mois après la signature de la convention d'investissement. Les avocats pointent également du doigt la CGI qui a été désignée comme maître d'ouvrage délégué en janvier 2014 par la Banque Populaire. Cette dernière a, selon eux, «résilié unilatéralement le contrat fin 2014 suite au scandale à Al Hoceïma». Ce qui aura pour effet de «discréditer» Atlantic Beach Paradise Resort auprès de ses clients. Il faut rappeler à ce propos que la société immobilière avait promis à ces derniers d'achever la livraison du projet après 3 ans. 36 mois, c'était justement le délai stipulé sur la convention signée en 2007 par la société immobilière avec le gouvernement du Maroc pour la réalisation du projet. Seulement, d'après le procès-verbal de la réunion du «Comité de suivi» du 29 mai 2009, soit 2 ans après la signature de ladite convention, et le début des travaux, le délai prévu pour la réalisation des infrastructures hors site de la zone concernée est de 3 à 10 ans. «Ce procès-verbal confirme que l'Etat n'avait nullement pris la mesure des besoins, en termes d'infrastructures associées aux projets de la zone où devait être développé le projet, et n'avait pas bien apprécié la portée de ses engagements, sans doute par négligence, au moment de la signature de la convention», affirme maître Faouzi sur la base du rapport de Norton Rose Fulbright publié à ce sujet. Les deux avocats ont tenu à informer la presse et le public, photo à l'appui, que celui-ci s'est assuré, malgré sa démission du poste de gérant, de la poursuite des travaux sur le site. «Le maître d'ouvrage délégué de la société Atlantic Beach Paradise Resort nommé par la Banque Populaire et l'expert désigné par le juge d'instruction s'accordent à dire que les fonds sont disponibles pour l'achèvement des travaux et durant ces six derniers mois de détention, 50% des propriétés auraient déjà pu être achevées et livrées», rassurent les avocats. Pour rappel, le projet «Atlantic Beach Paradise Resort» porte sur le construction d'un village touristique avec des infrastructures sportives de 116 ha pour un coût global de 916 MDH. Larbi Tadlaoui, l'ex-gérant de la société Atlantic Beach Paradise Resort est inculpé dans une affaire d'escroquerie et d'inexécution de contrat. Tags: Atlantic Beach Paradise Resort avocats Larbi Tadlaoui autorisation de construction El Mostapha Farissi