La COP 22 accueille ses participants. Lorsqu'ils sont institutionnels, ils sont abrités dans une zone dite bleue, ou bien en leur qualité de représentants de la société civile, installés dans la zone dite verte. Ceci étant préalablement posé et bien compris, tous ces participants ont intégré l'impérieuse nécessité de contribuer positivement au dispositif de sécurité, en particulier aux conditions d'accès, subordonnées à l'obtention d'un badge. Ainsi, tels de bons élèves, chacun communique, en temps utile, les identités et justificatifs (CIN pour les nationaux et passeports pour les étrangers...), qui serviront à l'établissement des fameux sésames dont on a la garantie qu'ils seraient disponibles au moins le 4 novembre, puisque c'est la date proposée pour l'installation des stands... Passent les jours, passent les semaines... le suspens augmente car la date du fatidique 7 novembre approche et aucun badge ne semble disponible (?) Mais, ouf ! Le 6, chacun reçoit l'information qui indique que les badges sont à la disposition de leurs titulaires au siège de la Chambre de Commerce de Marrakech. Un « Guichet – pas vraiment - unique » en son genre Enfin le 7 novembre, « Jour J », est arrivé ! Mais dès l'arrivée, on constate que la confusion totale règne au niveau de la remise des badges. Des centaines de personnes fouillent fébrilement des piles de badges ou sont en attente devant des bureaux dédiés qui, à la remise des badges aux nationaux qui, aux étrangers ou encore aux réclamations ou lettres d'accréditation. Pour certains, lesdits bureaux ne sont pas encore équipés, on apporte des matériels de bureautique à onze heures et, au terme d'une vaine attente, le public est orienté vers un autre bureau où il prend place dans une nouvelle file d'attente. Il doit patienter en méditant le commentaire – non rassurant - qui l'accompagne : - « Vous n'êtes pas le seul, dans votre cas » avant d'être dirigé vers une autre file d'attente, revenant parfois vers un bureau qui l'avait précédemment éconduit. Des organisateurs ou des coordonnateurs se trouvent effectivement dépourvus de badges et nous déplorons que cette situation ait également affecté des personnes parmi lesquelles des étrangers qui, ayant pourtant fourni tous les éléments en temps utile, engagé les dépenses nécessaires, mais, surtout, étant sollicités pour apporter leur contribution à la dramatique question du réchauffement climatique, ont, au terme de vaines attentes renouvelées à huit reprises, dû se satisfaire d'un sympathique : « Revenez demain ! »