Le président du comité scientifique de la COP22, Nizar Baraka a appelé, mercredi à Casablanca, les professionnels du secteur des assurances à contribuer à une gestion efficace des risques environnementaux pour garantir la transition vers les finances vertes. Intervenant à l'ouverture d'une conférence internationale sous le thème "Changements climatiques: défis et enjeux pour l'industrie des assurances", organisée par la Fédération marocaine des sociétés d'assurance et de réassurance, Baraka a fait savoir que le secteur des assurances est un acteur stratégique à plusieurs niveaux en s'occupant de la recherche d'outils à même de permettre aux marchés des capitaux de devenir des marchés verts et de mécanismes juridiques pour la gestion de cette transition outre les moyens de financement des projets verts et de développement de l'épargne verte. Les compagnies d'assurances jouent un rôle majeur quant au développement de la finance verte au niveau africain, à travers la mobilisation de fonds nécessaires à la couverture des dépenses relatives à l'adaptation avec les changements climatiques et la mise en place de formules d'assurance contre les risques climatiques, a-t-il dit, ajoutant que ce secteur est aussi concerné par la recherche de mécanismes permettant de mesurer ces risques et prendre des mesures encourageant les opérateurs économiques à investir dans des projets verts à travers des produits adaptés en terme de qualité et de coût. En présidant la COP22, a-t-il relevé, le Maroc ambitionne de renforcer davantage la finance climatique notamment dans les pays du Sud, à travers la mobilisation de capitaux destinés au financement de la transition climatique avec pour objectif 100 milliard de dollars par an pour faire face aux changements climatiques, notant que pour atteindre cet objectif, l'implication des acteurs publiques et privée dans le cadre d'un système économique complémentaire permettant de faire face aux changements climatiques s'avère nécessaire. Le président du comité scientifique de la COP22 a, par la même occasion, rappelé que les besoins de financements verts du continent ont été évalués, lors de l'Accord de Paris (COP21), à 10 milliards de dollars en 2016 et ses besoins de financement qui peuvent atteindre 50 milliards d'ici 2020 sont particulièrement importants pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Selon M. Baraka, le Maroc présentera, le 14 novembre courant dans le cadre de la COP22, une feuille de route relative au financement climatique à travers laquelle le royaume s'engage de faire de ce rendez-vous international une opportunité historique permettant d'investir toutes les offres possibles en matière de développement durable sur les plans local et continental. Labellisée COP22, cette rencontre a connu la participation de plusieurs experts marocains et étrangers pour débattre de la problématiques des changements climatiques et ses répercussions sur le plan économique et social. Au programme de cette conférence figurent des panels sur des thématiques, à savoir "Quelle opportunité d'investir dans les énergies propres?", "L'Afrique, un continent vulnérable aux risques climatiques" et "Quelle protection des biens et des personnes contres les catastrophes naturelles?".