Le Maroc souhaite consolider l'ancrage de la finance climatique, particulièrement pour les pays du sud, en oeuvrant à la mobilisation de capitaux destinés à financer la transition climatique, a affirmé, jeudi à Rabat, le président du comité scientifique de la COP22, M. Nizar Baraka. "La présidence marocaine de la COP22 a fait de la finance climatique une de ses priorités", a souligné M. Baraka, à l'ouverture d'un atelier, organisé jeudi par le Comité scientifique de la COP22, en partenariat avec l'OCP Policy Center, notant que le Maroc "milite pour la mobilisation effective des 100 milliards de dollars par an dans le cadre d'une responsabilité différenciée et d'un équilibre entre l'atténuation et l'adaptation". Dans ce sens, M. Baraka a fait savoir que le Royaume, à travers le concept de la finance climatique, vise à donner plus de lisibilité à ce sujet, à mobiliser l'épargne et la finance "non-conventionnelle" (Collaborative et participative), à émettre des obligations vertes et à promouvoir les instruments verts. "Aujourd'hui, il est temps de changer de paradigme, de s'inspirer des expériences innovantes qui existent à travers le monde, de s'organiser sous formes de coalitions et de réfléchir à des moyens de mobiliser l'épargne et canaliser les ressources de manière optimale", a-t-il souligné. Le président du comité scientifique de la COP22 a également précisé que la définition de la finance climatique dépende de plusieurs facteurs, notamment la nature du projet de la finance climatique, les sources de financement (public, privé ou partenariat privé-public), les flux de financement (Nord-Nord, Sud-Sud ou multilatéraux), et les bénéficiaires de ce financement. "Ces variables illustrent la complexité et la diversité du monde de la finance climatique, ce qui pousse les pays du Sud, souhaitant réussir leur transition climatique, à fournir un effort pour être en mesure de mobiliser les financements nécessaires et disponibles à cette fin", a-t-il expliqué. L'atelier, qui a vu la participation de plusieurs experts et responsables marocains et étrangers, vise à développer une réflexion sur les moyens de libérer les capitaux pour les pays du Sud, dans le but de soutenir la transition climatique. Organisé sous le thème "Mobilisation des marchés de capitaux dans le Sud pour la transition climatique : Des solutions constructives, concrètes et innovantes", cet atelier a été l'occasion pour les participants de traiter les différents points relatifs au sujet de la finance climatique et d'approfondir la compréhension du rôle que ce type de financement peut jouer dans la transition des pays vers une économie à bas carbone. Le programme de cet atelier a porté sur plusieurs panels, notamment "Financement climat : Etat des lieux", "Quel partenariat pour favoriser le financement climat dans le Sud" et "Quels sont les moyens, outils et mécanismes nécessaires pour mobiliser les transactions ?".