Le Parti de l'Istiqlal a commémoré, le vendredi 13 mai 2016 à Casablanca, le 42ème anniversaire de la disparition du leader de la libération feu Allal El Fassi, sous le signe « Allal El Fassi : Le Maroc n'existe que par le Sahara ». A cet effet, un meeting a été organisé, présidé par le Secrétaire Général du parti, M. Hamid Chabat, conjointement avec M. Abbas El Fassi, ancien Secrétaire Général, M. Abdelouahed El Fassi, fils du regretté disparu, et M. Chiba Maâlaïnine, membre du Conseil national du parti, et en présence de nombre de membres du Comité exécutif, du Conseil national et de militants et militantes istiqlaliens venus des quatre coins du pays. La cérémonie, organisée annuellement à dessein de faire connaître le militantisme patriotique du leader de la libération, sa pensée éclairée et multidimensionnelle qui s'était étendue pour embrasser l'ensemble du monde arabo-musulman, a été ouverte par la lecture de versets coraniques, suivie par le mot de bienvenue de M. Abdelkader El Kihel, membre du Comité exécutif chargé de l'organisationn du parti. Puis, prenant la parole en premier, M. Abdelouahed El Fassi, fils du défunt leader, a surtout souligné que Allal n'avait de cesse de dire que l'indépendance du Maroc était imparfaite tant qu'il n'aura pas récupéré les parties amputées de son territoire dont, en particulier, Saqya El Hamra et Oued Eddahab, répétant à l'envi cette phrase comme un leitmotiv : « le Maroc n'existe que par le Sahara ». Il a, ainsi, rappelé que le regretté leader se distinguait de ses pairs par le fait qu'il joignait l'acte à la parole et qu'il ne ménageait aucun effort pour prouver, faits et documents historiques, juridiques, sociologiques, etc. à l'appui, la véracité de ce qu'il avançait, d'où les liens denses qu'il s'efforça de nouer, au Maroc comme à l'étranger, en vue de recueillir le plus large soutien possible à sa thèse en faveur du parachèvement de l'unité et de l'intégrité territoriale du Maroc. A tel point, rappelle Abdelouahed El Fassi, que la mort a emporté son père en Roumanie au moment même où il plaidait la question du Sahara devant ses hôtes roumains, quelques jours seulement après avoir lancé son mémorable « Appel du Koweït » engageant les Etats arabes et musulmans à soutenir le Maroc en vue de recouvrer son Sahara, lequel était la raison principale de son rejet des accords d'Aix-les-Bains, convaincu qu'il était que cela n'aboutirait qu'à une indépendance atrophiée et incomplète. Abdelouahed El Fassi a, d'autre part, rappelé que feu son père avait même créé un journal en arabe baptisé « Saharaë Al Maghrib » et qu'il considérait que le Maroc était assiégé par le colonialisme et par un Etat qui s'évertuait à l'empêcher de se construire et de se développer et que son salut n'était et n'est autre que son prolongement naturel aussi bien géographique, politique et humain : son Sahara, en l'occurrence. Et d'ajouter que le défunt leader avait donné à la question du Sahara une dimension religieuse et spirituelle au point qu'il considérait cette question davantage comme une raison d'être que comme une simple question de tracé des frontières, avant de conclure que les manœuvres des ennemis de notre intégrité territoriale n'affecteront point la réalité historique, ni la détermination du peuple marocain uni. Le Secrétaire Général du parti, M. Hamid Chabat, a de son côté mis l'accent, d'abord, sur l'importance de la commémoration en cette période de l'année de cet anniversaire pour témoigner ce que l'ensemble des istiqlaliens, et pas seulement eux, vouent au regretté leader et aux principes et valeurs pérennes qu'il prônaient et défendait de son vivant, ainsi qu'aux constantes et vertus religieuses et patrilinéaires auxquelles il nous recommandait de rester attachés, mettant l'accent sur les dons immenses et les multiples qualités de celui dont on honore la mémoire en ce qu'il fut un grand homme politique, un penseur au champ vaste, un Alem et homme de religion écouté, un poète inspiré, un journaliste avisé, un résistant au long souffle et une encyclopédie vivante et polyvalente..., outre qu'il entreprit de lutter contre l'occupation coloniale dès son jeune âge alors qu'il était encore étudiant et consacra toute sa vie, depuis, au Jihad en vue de libérer le pays et les citoyens de toutes les formes d'oppression et d'exploitation, ainsi que parachever l'unité et l'intégrité territoriale du Maroc. Le Secrétaire Général du parti a rappelé, à ce propos, que la dernière volonté que le défunt confia à son homme de confiance, M. M'hamed Boucetta et à travers lui à tous les istiqlaliens, avant de rendre l'âme, fut de lui demander de poursuivre la lutte pour le parachèvement de l'intégrité territoriale et la récupération de toutes les parties encore spoliées du sol marocain, ajoutant qu'il aurait été heureux si le défunt leader était encore vivant pour voir le triomphe fait, par les habitants des provinces sahariennes, parmi lesquels les istiqlaliens et istiqlaliennes, à Sa Majesté le Roi lors de Ses récentes visites à Laâyoune et Dakhla, et constater l'énorme transformation et le développement inimaginable à l'époque de ces provinces depuis leur retour à la mère patrie. Et M. Chabat de rappeler que le défunt leader avait une vision globale liant, à la fois, la libération du joug du colonialisme, l'unité et l'intégrité territoriale, le progrès économique et l'émancipation politique et sociale..., avant de conclure son allocution en soulignant que la commémoration de la disparition de Allal El Fassi est, en fait, un témoignage de reconnaissance et de gratitude à tous les dirigeants et pionniers du Mouvement national et à tous ceux qui ont participé à la lutte pour l'indépendance, sacrifiant tout et donnant parfois leur vie pour que vive la patrie et demeure libre et souveraine. Est intervenu également, lors de cette cérémonie, M. Chiba Maâlaïnaine, membre du Conseil national du Parti de l'Istiqlal, qui a souligné que Allal El Fassi n'avait jamais reconnu les frontières héritées de la période coloniale et ne cessait de clamer le droit des Marocains à récupérer leurs terres spoliées et mis l'accent sur la pertinence du thème retenu par le parti pour cet anniversaire, thème qui reflète parfaitement, a-t-il dit, l'intime conviction et la préoccupation majeure du leader disparu. Il a relevé, d'autre part, que l'option unioniste aux niveaux arabe et islamique était, pour Allal El Fassi, la seule à même de leur permettre de se débarrasser des aspects négatifs de la régression et du sou développement qui ont favorisé la domination et l'exploitation coloniales et, par conséquent, les déchirements et divisions, doctrinaux, raciaux, linguistiques, géographiques, politiques..., pour aboutir à la nécessaire unité territoriale du Maroc comme étant l'un des fondements et l'une des pierres angulaires de la pensée du défunt et souligner ses efforts auprès de hauts responsables espagnols et algériens, notamment, auprès du Président Houari Boumediene, auquel il tint à rappeler, en 1972, la dette de son pays envers le Maroc auquel il doit restituer Colomb Béchar, Tindouf, Touat et K'nadsa...