Compte tenu d'un besoin de financement de 14,9 MMDH et d'un flux net négatif du financement extérieur de 2,3 MMDH, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 17,2 MMDH. Les recettes ordinaires se sont établies à 54,3 MMDH contre 50,8 MMDH à fin mars 2014, en augmentation de 6,9%. Ceci s'explique pour l'essentiel par la hausse des impôts directs de 0,5%, des droits de douane de 9,2%, des droits d'enregistrement et de timbre de 8,9% et des recettes non fiscales de 155,2%, conjuguée à la baisse des impôts indirects de 2,6%. Les recettes fiscales ont été de 48,2 MMDH contre 48 MMDH à fin mars 2014, en hausse de 0,4% ou +183 MDH. L'évolution des recettes fiscales résulte de la baisse des recettes douanières de 3,9% et de la hausse de la fiscalité domestique de 2,8%. Les recettes douanières (droits de douane, TVA à l'importation et TIC sur les produits énergétiques) ont été de 13,1 MMDH à fin mars 2015 contre 13,6 MMDH un an auparavant, en baisse de 3,9% ou -528 MDH par rapport à leur niveau à fin mars 2014. Droits de douane : hausse de 9,2% Les recettes des droits de douane réalisées à fin mars 2015 ont atteint 2 MMDH contre 1.839 MDH un an auparavant, soit une hausse de 9,2% ou +169 MDH. Les recettes provenant de la TVA à l'importation se sont établies à 7,5 MMDH à fin mars 2015 contre 8 MMDH à fin mars 2014, enregistrant ainsi une diminution de 5,8% ou -467 MDH. La TVA sur les produits énergétiques a enregistré une baisse de 23,8% et celle sur les autres produits une baisse de 0,6%. La TIC sur les produits énergétiques a atteint 3,5 MMDH contre 3,8 MMDH, en baisse de 6,1% par rapport à son niveau de fin mars 2014 ou -230 MDH. Les recettes réalisées au titre de la fiscalité domestique se sont établies à 32,9 MMDH à fin mars 2015 contre 32 MMDH à fin mars 2014, soit une augmentation de 2,8% ou +881 MDH. Impôt sur les sociétés : Baisse de 3% Les recettes de l'impôt sur les sociétés ont été de 13 MMDH à fin mars 2015 contre 13,4 MMDH un an auparavant, en diminution de 3% ou -406 MDH. La baisse des recettes de l'IS s'explique pour l'essentiel par le fait que l'année 2014 avait enregistré la rentrée de recettes exceptionnelles liées notamment à la cession de la Centrale Laitière. Les recettes de l'IR à fin mars 2015 ont enregistré une augmentation de 6,1% par rapport à leur niveau à fin mars 2014 (9,4 MMDH contre 8,9 MMDH), provenant en totalité de l'IR retenu à la source sur les salaires. Les recettes de l'IR sur profits immobiliers ont enregistré une diminution de 110 MDH par rapport à leur niveau de 2014, soit -11,3%. Les recettes de l'IR prélevé par la Direction des Dépenses de Personnel (DDP) relevant de la Trésorerie Générale du Royaume, ont enregistré une baisse de 3,9%. Les recettes générées par la TVA à l'intérieur à fin mars 2015 se sont établies à 5,4 MMDH contre 5 MMDH un an auparavant, soit une augmentation de 7,3% ou +367 MDH, sachant qu'à fin mars 2014, elles avaient enregistré une baisse de 11,7% ou -666 MDH (5 MMDH à fin mars 2014 contre 5,7 MMDH à fin mars 2013). Ces recettes tiennent compte de remboursements pour un montant de 832 MDH à fin mars 2015 contre 954 MDH à fin mars 2014. Les recettes provenant des droits de l'enregistrement et du timbre ont été de 4.768 MDH à fin mars 2015 contre 4.378 MDH un an auparavant, soit une hausse de 8,9% ou +390 MDH. Les autres impôts directs ont enregistré une baisse de 3,2% provenant notamment de la diminution de 7,3% des majorations de retard. Monopole et participations : 1,7 MMDH de plus Les recettes non fiscales se sont élevées à 5,7 MMDH, en hausse de 155,2% ou +3,5 MMDH par rapport à leur niveau de mars 2014, en raison essentiellement de la réalisation d'une recette de 2,1 MMDH au titre des recettes en atténuation des dépenses de la dette et de la rentrée de 2,1 MMDH au titre des recettes de monopole. Les recettes des monopoles et participations ont été de 2,1 MMDH à fin mars 2015 contre 299 MDH un an auparavant, soit +1.774 MDH. Ces recettes proviennent pour l'essentiel de l'OCP (1 MMDH), de Bank Al-Maghrib (363 MDH), de l'ONDA (300 MDH), de Marsa Maroc (250 MDH) et de l'Office des changes (100 MDH). Les autres recettes non fiscales ont enregistré une augmentation de 83,1% qui s'explique principalement par la rentrée à fin de mars 2015 d'une recette de 2,1 MMDH au titre des recettes en atténuation des dépenses de la dette contre 572 MDH à fin mars 2014 et de fonds de concours (425 MDH contre 72 MDH) , conjuguée à la baisse de 22,2% de la redevance gazoduc (480 MDH contre 617 MDH). A fin mars 2015, les dix principales natures de recettes ci-après représentent 96,2% du total des recettes ordinaires. Avec des recettes de 13 MMDH, l'IS constitue la première source des recettes du budget de l'Etat. A fin mars 2015, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a été de 97,5% contre 96,8% un an auparavant. Ainsi, à fin mars 2015, 49% de ces recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel, 29,1% aux dépenses de matériel et 10,8% aux charges en intérêts de la dette. Ainsi, une partie des dépenses ordinaires émises et la totalité des dépenses d'investissement émises ont été financées principalement par le recours à l'emprunt.