Encore une fois nos stratèges fédéraux de la programmation ont mis les habitués du complexe sportif de Fès... au frigo ! A peine 2.500 irréductible dans un stade de 45.000 sièges ! Les 22 joueurs n'ont pas peu remué leurs membres lors de la séance d'échauffement. Tant mieux pour acteurs de pelouse et spectateurs des gradins puisque ce classique Fasso-Hoceima démarra à pleins gaz. Dans la frénésie initiale, Namsaoui (rien d'un Autrichien !) faillit offrir avantage aux visiteurs (14ème mn). La témérité des avants hoceimis finit par leur octroyer le gros lot sous forme d'un penalty pour le moins contestable au milieu d'un cafouilli de joueurs. Lembarky transforma irrémédiablement (20ème minute). Contre mauvaise fortune, les hommes de Taoussi se ruèrent en masse vers le camp adverse. La délivrance ne tarda pas à récompenser les Canaris qui, à la faveur d'un cafouillage devant les bois visiteurs, réussirent l'égalisation par Albaraka (27ème minute). MAS-CRA : 1-1 (score de 1ère mi-temps). Dès la reprise, les occasions de but se multiplient notamment côté fassi. Dès la 46ème mn, Sidibe manque lamentable le but facile. Idem pour Ghanjaoui (CRA). Il était clair que ces deux mal-classés n'ambitionnaient pas mieux que les points tant les prochains matches s'avèrent impitoyables pour les deux camps. Néanmoins, la détermination des uns et des autres se traduisit souvent par précipitation et manque flagrant de sang froid aux abords des 30 mètres respectifs. Il fallut attendre la 78ème minute pour que ce choc musclé donne son verdict final sur une montée locale ponctuée par un but signé Tagnaouti (78ème minute) dans le délire d'un public soudain enflammé. Accablé par l'issue du match, Mustapha Madih était davantage déprimé par la pagaille côté vestiaires où n'importe qui vient se défouler à sa façon sans égard pour le service d'ordre et autres gradés de service. Apparemment serein, Rachid Taoussi estime que l'idéal c'est de juxtaposer prestation et résultats. Contestant le penalty accordé aux visiteurs, Rachid reconnaît pourtant la solidarité de l'adversaire du jour. Et de conclure par un vœux hautement significatif : «Ouvrir les portes du complexe de Fès pour le reste de la compétition». Avis au service d'ordre... A bon entendeur.