L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé officiellement, lundi, la fin de l'épidémie de fièvre Ebola au Nigeria, deuxième pays à mettre fin à la transmission du virus après le Sénégal. Depuis juillet dernier, 19 cas de contamination par le virus de fièvre hémorragique ont été recensés au Nigeria, parmi lesquels sept ont été mortels, a précisé l'OMS dans un communiqué. Il s'agit d'un taux de létalité de seulement 40 pc, soit nettement plus faible que celui de 70 pc qui prévaut dans certaines zones de l'Afrique de l'Ouest. Vendredi dernier, l'agence de l'ONU avait félicité le Sénégal pour «sa diligence à mettre fin à l'épidémie et à la transmission du virus» qui a fait plus de 4.500 morts. Un seul cas de contamination a été confirmé dans ce pays le 29 août dernier, un jeune étudiant qui avait voyagé par voie terrestre à Dakar depuis la Guinée où il avait été contaminé. L'organisation considère toujours le Sénégal et le Nigeria, au regard de leur position géographique, comme étant «vulnérables» à d'autres cas Ebola importés des pays les plus touchés par l'épidémie. Jeudi, l'institution internationale a annoncé avoir également identifié quinze Etats de la région d'Afrique de l'ouest en tant que pays prioritaires pour la prévention de la propagation de l'épidémie. Ces pays devront bénéficier d'une aide conséquente de l'OMS en matière de renforcement des capacités de prévention de la maladie. La liste des pays prioritaires comprend le Mali, la Mauritanie, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Gambie, le Ghana, le Nigeria, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Soudan du Sud et le Togo. Cependant, l'organisation a assuré qu'elle ne recommandait pas les contrôles instaurés dans des aéroports à l'entrée des passagers pour dépister d'éventuelles personnes contaminées en Afrique par le virus Ebola. Le virus se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. Le virus laisse peu de chances de survie soit en moyenne 47 pc pour l'épidémie actuelle.