L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré officiellement, vendredi, la fin de l'épidémie de fièvre Ebola au Sénégal, "le premier pays d'Afrique de l'Ouest à mettre fin à la transmission du virus". "Nous félicitons le Sénégal pour sa diligence à mettre fin à l'épidémie et à la transmission du virus" qui a fait jusqu'ici près de 4.500 morts, indique l'OMS dans un communiqué. L'agence de l'ONU a estimé que "la réponse du Sénégal est un bon exemple de ce qu'on peut faire lorsqu'on est confronté à un cas importé d'Ebola". Un seul cas de contamination a été confirmé au Sénégal le 29 août dernier, un jeune étudiant qui avait voyagé par voie terrestre à Dakar depuis la Guinée où il avait été infecté au virus. Il a été rapidement pris en chargé charge dans la capitale sénégalaise et a pu définitivement guérir, s'est réjouie l'organisation qui a salué le lancement d'une "vaste campagne d'information" sur la maladie. Pour sa part, l'OMS dit avoir traité le cas confirmé au Sénégal comme une urgence sanitaire et a envoyé sur place une équipe d'épidémiologistes qui y a travaillé en coopération avec les médecins locaux et des équipes de Médecins sans frontières. L'organisation considère toutefois que le pays, au regard de sa position géographique, reste "vulnérable" à d'autres cas Ebola, importés de pays les plus touchés par l'épidémie. Jeudi, l'institution internationale a annoncé avoir également identifié le Sénégal, la Mauritanie et le Mali comme des pays prioritaires pour la prévention de la propagation du virus Ebola parmi quinze Etats de la région. Les trois pays devront bénéficier d'une aide conséquente de l'agence de l'ONU en matière de renforcement des capacités de prévention de la maladie. La liste des pays prioritaires comprend aussi la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Gambie, le Ghana, le Nigeria, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Soudan du Sud et le Togo. Cependant, l'organisation a assuré qu'elle ne recommandait pas les contrôles instaurés dans des aéroports à l'entrée des passagers pour dépister d'éventuelles personnes contaminées en Afrique par le virus Ebola. Depuis le début de l'épidémie, la fièvre Ebola a fait 4.493 morts sur près de 9.000 cas recensés au Liberia, Sierra Leone, Guinée, et à moindre échelle au Nigeria, Sénégal, Espagne et aux Etats-Unis. Le virus se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. Le virus laisse peu de chances de survie soit en moyenne 47 pc pour l'épidémie actuelle.