Pour la saison qui s'achève, le meilleur était pour la fin. N'eut été « l'exploit » des vert et blanc, on serait restés sur notre faim toute la saison qui vient de s'écouler. Une seule réalisation, beaucoup de travers. Du coup, on va succomber à la tradition de chaque fin de saison pour faire le bilan financier, après avoir établi le rapport sportif (voir nos éditions du 31/05 et 01/06/2014). C'est aussi le moment pour les préposés à la gestion de la chose sportive du Raja de Béni Mellal à l'issue de la prochaine AGO reportée sine die, mais dans la date limite fixée par la FRMR est le 15 aout 2014 pour la tenue de ces assises des clubs. Le temps de se poser les bonnes questions et d'y trouver des réponses qui ne sont pas de simples vœux pieux ou d'énumération d'espoirs. Tout un chacun connait le diagnostic que l'on ne cesse de refaire alors même qu'il est établi et ne fait que se confirmer d'échéance en échéance, et il est temps de passer aux vraies résolutions qui doivent être traduite en actes et en un plan d'action réaliste et réalisable. Les gestionnaires actuels nous avaient « offert » le pire des spectacles, jamais vu sous le ciel du club Mellali. Faute d'une bonne gouvernance. D'ailleurs dés que l'on parle argent, les dirigeants du football jurent sur leurs grands dieux que les clubs sont pauvres et qu'avec davantage de rentrées financières, on verrait un tout autre spectacle. Cette litanie sans cesse ressassée, a fini par persuader bien des gens que seul l'aspect financier bloquait le développement de notre football. S'il est vrai que certaines charges sont trop pesantes sur l'équilibre du budget, il n'en demeurait pas moins qu'à chaque saison bouclée, il y avait un passif à combler et, inévitablement, ces dirigeants eux-mêmes oublient qu'ils ont une part de responsabilité dans cette situation d'inflation dans le marché des transferts. C'est aussi l'exemple du Raja de Béni Mellal qui fait que la rubrique des transferts chaque saison variait entre 5,7 MDH pour la saison 2012/2013 et 4,20 MDH pour cette saison qui s'achève. Avec des arriérées à verser aux joueurs de l'ordre de 850.000 dh dont 650.000 dh au titre de la 2éme tranche de la prime de signature. Ceci étant, le volume des dépenses globales pour la saison étant de 6.392.625,39 dh sur des recettes générales de 6.462.136,47 dh, toujours selon le 2éme bilan financier partiel dont nous disposons d'une copie. Sachant que le premier bilan financier pour la période du 17/12/2013 au 23/02/2014 justifiait les dépenses pour cette période de l'année à hauteur de 1.587.355 dh. Ce qui prouve que seules les dépenses de 3.029.153 dh ont été justifiées dans les deux bilans et que les dépenses d'un reliquat de 3.363.472,39 dh reste à justifier. Ce qui relève du flou qui accompagne en général le bilan financier fragmenté, pour des raisons qui nous échappent. Attendons le bilan financier définitif lors de la prochaine assemblée pour voir un peu plus clair et pour pouvoir dissiper cet amalgame dans les chiffres. Si aujourd'hui le Raja de Béni Mellal est frappé d'une crise financière c'est d'abord à cause d'une gestion qui laisse à désirer qui se répercute négativement sur les résultats et limite l'ambition du club. Quand on est un président de club, il faut mouiller le maillot, aller frapper à toutes les portes pour faire venir des sponsors. Un sponsor ne viendra jamais dans un club s'il ne sait pas où va son argent. Il y a donc un grand effort à fournir au niveau de la gestion au sein du club pour arriver à séduire des sponsors. Nous formulons le vœu que l'oubli efface cette pâle page, qui restera qu'on le veuille ou pas, un repère dans l'histoire du club et ses travers. Nous formulons également le vœu que le parcours du Raja de Béni Mellal au-delà de l'aspect du bilan sportif, soit une leçon dont il faut tirer les enseignements. Nous formulons le vœu enfin, qu'on puisse retrouver les hommes qu'il faut là où il le faut. Et si on se demandait si nous pourrions y parvenir, la réponse serait : yes we can !