On ne répétera jamais assez l'adage selon lequel « le sérieux finit toujours par récompenser ». C'est le cas de l'Association Cheikh Jilali M'tired dont l'activité principale est la conservation et la sauvegarde du Melhoun, qui vient de bénéficier du Patronage de SM le Roi pour le 1er Festival du Melhoun et de la Chanson patriotique qui aura lieu les 28, 29,30 et 31 de ce mois. Mieux encore l'orchestre Royal, composé de 86 musiciens sous la conduite du maestro Aoutif, y sera gracieusement de la fête. Ainsi, ce qui était une simple rencontre a grandi, devenant un Festival. Soulignons que l'Institution Dar Bellarj n'a pas failli à sa tradition en collaborant étroitement avec l'association chère à son fondateur l'érudit Abderrahman Melhouni dont le fils Anas, professeur de musique, est le dépositaire de cette discipline artistique par excellence. Le Cercle de l'Amitié, en voilà une nouvelle association qui sort des sentiers battus puisqu'elle focalise ses activités sur des rencontres essentiellement culturelles et artistiques. Peu importe la publication de son état major bien qu'il compte des pointures rodées à ce genre d'exercice, on retiendra surtout sa 2e sorite qui a eu lieu au tout nouveau Café littéraire Karam sis à l'hôtel Amani, autant par l'aménagement des lieux, que par le contenu de sa bibliothèque. Le menu était un somptueux délice avec comme repas de résistance le magnifique opus du professeur historien de l'art Azzouz Tnifass « Esprit de Marrakech dans la présure de la littérature ». Pour avoir eu la chance d'assister au manger, j'en étais sidéré par la qualité du débat et particulièrement par la maîtrise du sujet de la part de l'éminent conférencier que je venais de découvrir. Quant au livre qui met en exergue le talent d'un bon nombre d'artistes peintres, il a valeur d'archive en raison de la subtilité du style et surtout des judicieux enseignements qu'il professe. Carré Eden, un Small Mall, produit de Xavier Guerrand - Hermès et le Fonds Maghreb Siyaha d'Actif Invest, a arraché le quartier Guéliz de l'état archaïc où il végétait, tant par la simplicité de sa structure urbanistique que par les multiples enseignes qu'il regroupe. Carré Eden c'est un investissement de l'ordre d'un milliard de DH, 60 enseignes nationales et internationales sur une superficie de 15 400 m2, un parking de 500 places et cerise sur le gâteau 700 emplois directs et 2000 indirects. Smail Harmila qui préside depuis quelques mois à la destinée de la Section Régionale du Syndicat National des journalistes a brillamment réussi son examen de passage en rassemblant le gotha de la presse écrite et visuelle et du monde des arts, à l'occasion de l'Hommage rendu au célébrissime poète et écrivain Aberrafiae Jawahiri. Le timing était propice, le 17 mai journée mondiale de la presse et le choix de la personne est judicieux compte tenu de l'étendue de son répertoire poétique et journalistique. La seule fausse note fut l'absence des autorités locales. Mais cela ne dépend aucunement de la volonté des organisateurs qui ont pourtant attendu leurs prestigieux invités jusqu'à une heure tardive de la nuit. Une semaine avant l'Hommage rendu au poète Abderrafiai Jawahiri, le même endroit qui a abrité la célébration de cet événement à savoir Dar Diaffa avait accueilli un somptueux dîner à l'occasion du retour d'une caravane médicale marrakchie de Tombouctou (Mali) à l'initiative du maître des céans Brahim Rmili, lui-même Consul Honoraire de ce pays ami. Comme quoi cet établissement de restauration a également une votation événementielle socio- culturelle et artistique, grâce à la fibre mécanique d'un patron au sens civique très développé. Chasser le naturel, il revient au galop. Cette expression s'applique parfaitement aux occupants du domaine public qui, une fois la compagne de leur délogement terminée, sont revenus à la charge, investissant de nouveau les endroits d'où il étaient chassés. Le problème chez nous, c'est le manque de suivi de la part des autorités locales censées veiller à l'application stricte de la loi et ne pas s'astreindre à de simples campagnes sporadiques aux effets de la poudre aux yeux. Au rythme où vont les constructions des cliniques, Marrakech peut occuper le podium et détenir le record en la matière si on se réfère à la densité de ses habitants. Rien qu'au quartier Targa, on peut dénombrer près d'une dizaine, les environs de l'hôpital Ibn Tofail tout autant. La question qui se pose c'est : y a-t-il le nombre suffisant de médecins, d'infirmières et d'aides-soignants pour toutes ces unités ? On s'interrogera également sur l'étude du marché qui aurait motivé la montée de cette poussée des cliniques sachant que le pouvoir d'achat des marrakchi reste parmi les plus faibles par rapport à leurs homologues des autres villes du royaume. Suite à un article intitulé « Pas journaliste qui veut » paru à L'Opinion le 30/04/2014, la réaction de plusieurs collègues ne s'était pas faite attendre. Nous retiendrons celle du photographe free lance Alaoui My Abdellah qui regrette le manque de considération pour les photographes de presse qui font un travail considérable et qui très souvent ne trouvent même pas leurs noms au dessous de leurs photos comme il est d'usage sous d'autres cieux. Le journaliste qui parle est un véritable parazzi dans la mesure où il réussit des scoops photographiques inédits. Ainsi de la prise dans la galerie Tamod de l'écrivain Tahar Benjelloun et Valérie Trierweiler l'ex-campagne de François Hollande dans une discussion en aparté qui en dit long sur leur intimité. Les marrakchis avaient rendez-vous vendredi passé avec un Hommage posthume à l'honneur du grand musicien en l'espèce fau Mohamed Ben Tahar Amenzou. Cette louable initiative est à mettre à l'actif de l'Association des Amateurs du Melhoun et de la structure de Coordination des Associations opérant dans les domaines de la culture et du Patrimoine. Que Dieu ait le défunt en sa Sainte Miséricorde.