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Le chef du gouvernement envisage la suppression de la subvention de la farine nationale de blé tendre : Une hausse de 80 centimes le Kg se profile à l'horizon
Issues du blé tendre produit localement ou importé, les farines subventionnées contribuent de manière conséquente à la sécurité alimentaire du pays. Les mécanismes de régulations y afférents obéissent à un certain nombre de critères et tiennent compte de certaines considérations dont le contrôle de toute la chaine de valeur. En principe ce contrôle s'assigne pour principaux objectifs la garantie aux agriculteurs, à travers la fixation des prix à la production, d'un minimum de revenu, la fixation des prix à la consommation de la farine nationale de blé tendre (FNBT), le maintien du prix du pain issu des farines libres à un niveau abordable pour le consommateur en subventionnant le blé tendre servant à sa fabrication et en passant des accords de modération des prix avec les professionnels.. Parallèlement, la consommation de la FNBT est régulée par un système de quotas arrêtés par l'Administration et dont la distribution mobilise un nombre important de commerçants qui s'élève, selon les chiffres de l'ONICL, à 4.220, en dehors des provinces du Sud. En termes de mode de répartition du contingent de la FNBT, la détermination des dotations semestrielles à affecter aux préfectures et provinces ainsi que leur révision sont arrêtées par une commission interministérielle chargée, entre autres, de déterminer les quantités à affecter au commerce, à la boulangerie et aux intendances et assimilées. Toujours est-il que ce contrôle n'est pas parvenu à corriger un certain nombre de distorsions. D'une part, cette farine ne parviendrait que partiellement aux couches sociales auxquelles elle est destinée. Et d'autre part, les prix réellement pratiqués et payés par le consommateur se situent entre 2,60 et 3 DH/kg au lieu du prix officiellement retenu, soit 2 DH le kg. Du coup, l'impact attendu de ce genre de mécanismes en termes d'amélioration de rendements ou de dépendance alimentaire se retrouve biaisé alors que cette subvention coûte, annuellement, environ 150 milliards de dhs. Un montant qui, à défaut de contrôle des coûts et de marges par rapport aux normes réglementaires, profiterait peu au consommateur final et ferait l'affaire d'un certain nombre d'intervenants et intermédiaires, arguent les détracteurs de la compensation. Tout récemment, le ministère des Affaires Générales et de la Gouvernance avait retenu de nouvelles mesures relatives à la FNTB consistant, entre autres, à un bon acheminement de ladite Farine subventionnée aux différentes Provinces et Préfectures ainsi qu'aux centres qui leur sont rattachés, selon les normes de qualité édictées par les textes en vigueur. Mais, contre toute attente, le chef du gouvernement a créé une fois de plus la surprise en annonçant tout récemment devant ses partisans un éventuel réaménagement du prix officiel de la FNBT. Au-delà de l'effet d'annonce, cette révision en hausse, telle que préonisée par le chef du gouvernement, portera le kilogramme de la farine nationale issue du blé tendre à 2dhs 80 centimes au lieu des 2 dirhams retenus jusqu'ici. Attendons toutefois de voire comment serait déclinée cette hausse qui nécessairement remettrait au devant de l'actualité nationale toute la problématique de la compensation et de la manière dont l'actuel gouvernement se comporte à son égard.