La cote de confiance du chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, a chuté entre juin 2013 et janvier 2014, passant de 68% à 53%, soit une baisse de 15 points en 6 mois. C'est ce qui ressort des résultats de la deuxième édition du baromètre politique réalisé par TIZI et Averty, en partenariat avec Hespress auprès de 1067 répondants répartis sur 39 villes au Maroc. Quant à l'action du chef de l'Exécutif, la satisfaction, elle-aussi, a fortement baissé : seuls 43% des répondants sont satisfaits de l'action du chef de gouvernement en janvier 2014 alors qu'ils étaient 53% il y a 6 mois. Selon les régions, la confiance envers le chef de gouvernement est restée stable à 54% dans le nord du pays ; elle est en baisse aussi bien dans le sud du pays (au sud de Safi) à 63% (-11) que dans l'axe Atlantique Casablanca-Rabat à 50% (-18), et a même plongé dans l'intérieur du pays (régions de Fès, Meknès, Tadla-Azilal) pour s'inscrire à 48% (-29 points). En termes de tranche d'âges, la confiance envers le chef du gouvernement s'établit à 46% (-22 points) chez les 25-34 ans, à 52%(-12) chez les 35-44 ans et 46% (-23) chez les plus de 44 ans. Pire, les sondés sont moins nombreux à penser que le chef de gouvernement est proche des préoccupations des Marocains (57% contre 69%) et apte au dialogue (55% contre 66%). Concernant l'action gouvernementale, les sondés sont globalement insatisfaits et aucun des 9 sujets testés de la politique gouvernementale ne dépasse la barre des 5 sur 10. En tête des sujets qui fâchent, la baisse du pouvoir d'achat, le chômage, la lutte contre la corruption et l'éducation, concentrent les plus mauvaises notes. Dans un autre volet, poursuit averty, les sondés sont dans l'expectative sur la question du changement du gouvernement et attendent de voir son sur les réalisations du pouvoir exécutif. Les sondés considèrent, par ailleurs, que l'opposition a vraiment gagné en visibilité (+24%). Dans ce sillage, l'enquête nous montre qu'avec le passage de l'Istiqlal à l'opposition, cette dernière a gagné en passant chez les +55 ans à 80% (+22 points). Enfin, l'écart de confiance se resserre entre le gouvernement et l'opposition, passant de 47 à 27 points. En juin 2013, le gouvernement était doté d'une cote de confiance de 60%, contre 13% pour l'opposition, soit un écart de 47 points. En janvier 2014, la confiance du gouvernement s'est érodée à 46%, alors que la confiance en l'opposition est passée à 19%.