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L'exemple touristique de la Turquie à bien méditer : Professionnalisme, réactivité et dynamisme
Publié dans L'opinion le 31 - 12 - 2013

L'exemple du tourisme en Turquie est bien révélateur: professionnalisme, sérieux, réactivité et dynamisme. Une expérience à bien méditer pour le Maroc. Mais parlons chiffres officiels d'abord. La Turquie, pays musulman à 98%, reçoit 32 millions de touristes par an (dont 15 millions à Istanbul).
Le tourisme génère plus 20 milliards de dollars de revenus touristiques. Un Million de lits hôteliers dont 350 000 à Istanbul stations ; une bonne trentaine de stations balnéaires principalement du côté de la Méditerranée avec la destination balnéaire phare Antalya, à elle seule d'une capacité de 400 000 lits (dont 150 hôtels de luxe 5 étoiles Palace).
La Turquie dispose de plus 40 000 sièges avions, 27 000 voitures de location, 7600 bus et 5000 mini bus (27 places) pour le transport touristique terrestre. Une forte fédération des agences de voyages qui compte 4500 voyagistes et qui abrite dans son siège une école de formation en tourisme. L'aéroport d'Istambul, avec sa capacité de 18 millions de passagers par an, reçoit 32 avions par heure. Pas de fiches de police ni à l'entrée ni à la sortie. Le visa est délivré à l'arrivée à l'aéroport pour les ressortissants de certains pays...
Face à la durée d'attente actuelle, au départ de l'aéroport Mohammed V de Casablanca et les diverses défaillances des prestations de service, il n'y a aucune comparaison ; autant comparer un Airbus A 380 avec un petit avion de quatre places. L'histoire du tourisme en Turquie constitue une vraie expérience mais aussi une bonne leçon à retenir et à méditer pour notre pays. Ce pays musulman a débuté les activités touristiques en 1982 avec le lancement d'une grande campagne de réalisation de stations hôtelières et de construction d'hôtels.
En 1985, commence la vraie exploitation du tourisme, marquée il y a à peine une quinzaine d'années, d'une vraie ouverture du ciel. Vingt ans après, les résultats sont là, à la fois importants, imposants et plus prometteurs encore pour l'avenir.
Le tourisme culturel à Istanbul (une très grande métropole de 157 Km de long et de 75 Km de large et ses 15 millions d'habitants dont deux millions qui font la traversée quotidienne en la rive occidentale et la rive orientale de la ville) est un vrai produit qui draine énormément de visiteurs. Les établissements de culte musulman ainsi que chrétien jouissent d'un intérêt particulier de la part des touristes.
Pour les visiteurs musulmans, Istanbul, avec ses 2080 Mosquées est une grande référence en la matière. Le musée Top Kapi, avec ses trésors sacrés (El Amanate Al Moukadassa) : emprunte du pied du Prophète Sidna Mohammed, des poils de sa barbre, sa dent, son épée et les épées des quatre Kalifs : Aboubakr, Othman, Omar et Ali, ne peut laisser indifférent aucun visiteur musulman. Une visite emprunte d'une valeur sentimentale de croyance et de dévotion chaleureuses difficilement explicables, qui vous donne la chaire de poule et les larmes aux yeux. C'est d'ailleurs le lieu le plus visité par les musulmans qu'ils soient marocains ou d'autres nationalités. Istanbul reçoit 15 millions de touristes par an.
Notre tourisme culturel, avec ses sites historiques, ses musées et son patrimoine divers, fait figure de parent pauvre. Il n'est pas valorisé par le ministère de la culture, premier responsable, comme il est incroyablement oublié par les élus locaux et les Autorités et par le ministère du tourisme... Bref, un vrai laisser aller qui constitue une injure face aux richesses en la matière dont regorge notre pays, qui, même dans cet état, fascinent les visiteurs.
Il va falloir se réveiller sérieusement et revoir ces handicaps et ces défaillances dans le cadre d'un vrai développement des potentialités touristiques du Maroc dont le tourisme culturel, entre autres.
En matière de service dans le secteur du tourisme en Turquie, nous avons beaucoup à apprendre à travers des réalisations de terrain. Le problème de l'hygiène par exemple est traité d'une façon professionnelle efficace, aussi bien dans les hôtels que dans les restaurants ou sur les sites historiques et partout ailleurs.
Chez nous, l'absence des sanitaires (toilettes publiques), leur mauvais entretien (en général) y compris dans nos aéroports, restaurants et autres lieux touristiques ou para touristiques, leur inexistence tant en qualité qu'en quantité suffisante sur nos routes et dans les fameux aires de repos hors autoroute (le cas du tronçon routier Agadir Marrakech qui relie deux grandes destinations touristiques avec une centaine de bus touristiques par jour, est bien révélateur à ce sujet...), constituent un vrai handicap pour notre tourisme.
C'est le cas aussi pour les circuits du grand sud marocain (Marrakech-Ouarzazate- Tinghir-Arfoud -Zagora), avec une absence totale de sanitaires sur les routes. Un cauchemar pour la junte féminine touristiques et pour les familles. Jusqu'à quand va-t-on laisser les choses ainsi ? La composante touristique n'est pas malheureusement bien perçue par les élus locaux aussi bien dans les grandes villes que dans les petits patelins.
L'expérience touristique turque et son développement constituent ainsi une bonne référence pour le Maroc. Voilà un pays musulman de 70 millions d'habitants, dirigé par un Premier ministre et un gouvernement islamistes, qui arrivent aisément à marier développement économique, respect des libertés publiques et pratiques religieuses. Une bonne ouverture occidentale révélatrice, des lieux de loisirs publics, sans aucun complexe, bien animés et ouverts à tous. Des hôtels et restaurants qui tournent à fond.
Une liberté citoyenne affichée sans aucune agressivité, ni méchanceté en ville. Bref un respect de la religion, celui des traditions marié à une modernité éclatante qui font des Turcs une nation à part dans le monde musulman. Une bonne réussite face à l'obscurantisme et à l'intégrisme qui se développent de nos jours d'une manière absurde, ailleurs, faisant de la Turquie un pays respectable avec lequel compte de plus en plus les puissances mondiales.
Les Turcs vouent un profond respect et une bonne considération pour les Marocains qu'ils qualifient encore des habitants de Fès (l'ancien nom du Maroc durant la dynastie des Ottomans). Il est à rappeler que le Maroc est le seul pays maghrébin qui n'a pas connu de tutelle ottomane en comparaison à ses voisins. Le respect vient en partie de cela aussi. Reste à savoir que les Turcs ne connaissent pas grande chose du Maroc moderne ni d'ailleurs des marocains ; d'où la nécessité de saisir cette opportunité du tourisme pour une connaissance mutuelle édifiante.
Les deux pays y gagneront en terme de développement économique, développement des relations humaines et culturelles qui baignent déjà dans une entente politique cordiale. D'ailleurs, nombreux sont les marocains qui passent des vacances, de plus en plus en Turquie, lors des grandes vacances mais également avec de courts séjours grâce aux tarifs package qui défient bien des concurrents. La réussite des télé feuilletons turcs appréciés dans les chaines marocaines et arabes apportent leur lot de stimuli pour passer des vacances en Turquie...
Reste à savoir que la Turquie se classe à la 7ème place des destinations touristiques mondiales. L'Allemagne est le premier pourvoyeur de touristes de la Turquie (15% des entrées) suivie par la Russie (11%), l'Angleterre (9%), l'Iran (7%) et la Bulgarie (5%). L'origine des touristes a beaucoup varié au cours de la dernière décennie. L'Europe représente 59% avec un bon taux de retour, preuve de l'existence des produits touristiques diversifiés bien satisfaisants.
Sachez enfin que la Turkish Airlines, compagnie nationale, est la principale dans le pays. Elle a été élue la meilleure compagnie aérienne européenne en 2011, 2012 et 2013, meilleure compagnie mondiale pour la restauration à bord et possède l'une des plus jeunes flottes du monde avec un âge moyen de 5,3 ans.
La compagnie a pour activité principale le transport de passagers, de fret ainsi que la maintenance et l'entretien des avions. Elle dessert les principaux aéroports turcs, ainsi qu'un très grand nombre de destinations étrangères. Son hub principal est situé sur l'aéroport Atatük d'Istambul avec lequel elle entretient de nombreux accords d'exploitation. La compagnie fait partie de Star alliance. Un autre bon exemple à méditer pour les dirigeants de la compagnie nationale et pour ceux de l'ONDA, notamment au sujet des défaillances d'accueil et de communication, entre autres, à l'aéroport Mohamed V de Casablanca.


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