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La Méditerranée se mobilise contre le paludisme : La fabrication d'un médicament anti-paludique confiée à une filiale pharmaceutique marocaine Du 23 au 26 Octobre à Rabat, rencontre internationale contre les maladies parasitaires
Plus de 300 spécialistes, médecins, biologistes, pharmaciens, infectiologues et épidémiologistes, venant de 12 pays du bassin Méditerranéen, du Canada et de l'Afrique Sub-Saharienne, sont en conclave à Rabat, du 23 au 26 octobre 2013. Objet: initier une véritable mobilisation méditerranéenne et internationale contre les maladies parasitaires les plus fréquentes, dont le chef de fil est le paludisme. Ainsi, «Parasites et champignons du Bassin Méditerranéen, des données évolutives au contrôle» est le thème de ces premières Journées Franco-Maghrébines de Parasitologie et Mycologie médicales, organisées par La société Marocaine de Mycologie Médicale en partenariat avec la Société Française de mycologie médicale, la société Française de Parasitologie, L'Institut Pasteur de Tunis et le Groupe des protistologues de langue française Comment permettre aux pays de l'Afrique sub-saharienne d'accéder à un traitement de qualité contre le paludisme, à prix abordable et d'utilisation adaptée au contexte socio-culturel Africain? C'est l'un des grands défis que se sont lancés plusieurs acteurs de la lutte contre le paludisme. Cette rencontre apportera plus de lumières sur le programme médico-social d'une grande multinationale pharmaceutique, qui a mis en place un protocole thérapeutique garantissant le traitement du paludisme à un dollar pour l'adulte et de la moitié d'un dollar pour un enfant. Mais le véritable challenge est que la fabrication de ce produit est confiée à une filiale pharmaceutique marocaine. De la sorte, le Maroc sera la plate-forme de fabrication de ce médicament contre le paludisme pour tous les pays d'Afrique Sub-Saharienne. Cette rencontre méditerranéenne contre les parasites sera également l'occasion pour faire le point sur deux pathologies, qui sont de véritables problèmes de santé publique, à savoir le kyste hydatique et la leishmaniose. Ce sont deux pathologies liées essentiellement à l'hygiène du milieu et par conséquent nécessite une véritable coordination intersectorielle. Car, réduire le nombre d'infections par le kyste hydatique passe essentiellement par la lutte contre l'abattage traditionnel et clandestin qui échappe à tout contrôle médical ainsi que l'incinération des abats contaminés, d'où l'intérêt de revoir, préciser et renforcer le rôle des médecins des bureaux municipaux d'hygiène (BMH), qui sont sous l'autorité du président de la commune ou du maire, en parfaite coordination avec les ministères de l'intérieur et de l'Agriculture Ces Journées Franco-Maghrébines de Parasitologie médicale, seront également une occasion pour les médecins et les biologistes afin d'accorder leurs violons sur le protocole le mieux adapté pour faire le diagnostic et le suivi d'une maladie fatale, si une femme la contracte au cours de la grossesse, à savoir la toxoplasmose. Quels examens proposés aux femmes pour savoir si elles sont immunisées contre la toxoplasmose et de la sorte leur épargner un contrôle mensuel pendant les neufs mois de grossesse, avec tout ce que cela engendre comme frais financiers supplémentaires De son côté, Pascal Boireau, responsable du laboratoire de santé animale à l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation en France (ANSES), exposera les expériences de plusieurs agences et organismes internationaux qui ont hiérarchisé les principales zoonoses (maladies) parasitaires transmises par les aliments afin de mettre des plans d'action prioritaires. Il passera en revue quelques exemples nationaux publiés par les Pays Bas et l'ANSES (France). Il introduira également les rapports sur les risques des zoonoses parasitaires publiés par l'agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA), montrant ainsi la diversité d'évaluation d'un pays européen à un autre pour l'identification et la caractérisation des sources de contamination. Pascal Boireau rappellera la classification de la FAO qui a défini les 24 parasites d'origine alimentaire d'importance en évaluant chaque parasite à travers différents critères, notamment la morbidité mondiale, la distribution du parasite, la morbidité aiguë et chronique, le pourcentage de maladie chronique, la mortalité, la probabilité d'extension, l'impact sur le commerce et socio-économique particulièrement pour les pays à économie défavorisée. Pascal Boireau conclut que la lutte contre les maladies parasitaires d'origine alimentaire est très longue et très laborieuse car elles présentent des défis uniques du fait qu'elles sont souvent désignées comme des maladies négligées par les autorités des pays.