Alors que la Redal joue l'alternance sans connivence en développant les branchements sociaux dans les quartiers chauds, à Casa, la Lydec s'embrouille avec des voies qui ne sont pas ouvertes, qui compliquent la pose des tuyaux, conduites d'eau et d'assainissement. Ce qui n'a pas fait dire encore au boss de Lydec Nicolas Barbe : « Ah la barbe ! »... stop. Une nouvelle adresse courue dans le Triangle d'Or de Casablanca. Le pied de Haj b'la taj qui a fui souk Es-Sabat est scanné, histoire d'être sûr d'avoir du sur - mesure... Ça rappelle Hassan II qui portait des chaussures signées sur mesure à une époque où des privilégiés se contentaient de pompes chez Clarence ou chez Céline loin d'être sur mesure. Quand Smalto, qui refait parler de lui à Dar El Beïda, habillait des gouverneurs avant la vague wali et des hauts fonctionnaires qui voulaient narguer des manutentionnaires. stop. L'affichette d'un centre de fitness fait de la pub pour les jeunes. On y voit un garçon musclé, le torse nu, comme dans un film de Bruce Lee. Cette image, qui n'est pas en fait scandaleuse, aurait choqué il y a quelques années. stop. Des petits chefs et des sous-chefs mettent la main dans la poche pour aider leurs subalternes au teint terne parce que mal payés, surtout dans les boîtes moites où les salaires arrivent à dos de mulet, laissant les salariés mariés, divorcés ou solo, sur le carreau. stop. Benkirane f'tirane, phase II.. Comme d'habitude, les choses traînent dans un remaniement annoncé chaque fin de semaine, avorté le lundi qui vaut un opéra mundi à Mohammédia, reine du surfing safari. stop. Sur Facebook, les photos de Dafina donnent la chair de poule quand on tombe sur une photo de l'école régionale des instituteurs sur l'avenue de la Résistance, ex-avenue Foch. Ce cliché en noir et blanc, qui date des années 30-40, nous rappelle que le réaménagement actuel est déprimant, surtout qu'on ne sait pas ce qu'il adviendra de la porte en carreaux de verre, style années 20 quand les urbanistes voyaient, au Maroc ou à Bangkok, des cités radieuses, d'Eccochard, Marocain de cœur, à l'architecte Mallet Stevens ou Faraoui. Qu'on se souvienne de la porte en bois de cèdre de l'école des jeunes filles de l'avenue Al Moukawama, remplacée, sous un ministre ex-militant des Droits de l'Homme, par du béton. Un crime contre l'humanité, que les puristes ne sont pas prêts d'oublier. Enfin, l'ancienne photo de l'école régionale de l'avenue Foch, montre des institutrices des années 40, habillées avec des robes longues, des châles, des foulards, des toilettes de choix qui prouvent que le métier était respectable, du temps où les sobess ne cassaient pas les vitres des classes aujourd'hui grillagées. stop. Pour ne pas être renvoyés au Maroc, des jeunes marocains en vadrouille en Turquie, à Malte ou en Grèce, disent qu'ils ont perdu leurs papiers. L'un d'entre eux sous les verrous a raconté à la police grecque, où le néo-nazisme naissant ferait rougir Sénèque, le plus actuel et le plus facile à lire, qu'il était Palestinien. Un diplomate palestinien venu vérifier les dires du jeune marocain, lui a dit qu'il était plutôt Marocain, Algérien ou Tunisien. Finalement, un fonctionnaire de l'ambassade du Maroc a convenu avec notre jeune originaire de Rabat, qu'il ne sera pas renvoyé dans son pays puisque le diplomate marocain a confié aux autorités grecques que le détenu à Athènes n'était pas Marocain, inconnu sur les registres du pays de l'Extrême Couchant, a-t-on conclu, pour éviter l'expulsion vers le pays d'origine. stop. La corniche inachevée comme la symphonie de Schubert qui n'avait pas une grand-mère berbère comme Edit Piaf, révélation incendiaire à l'occasion du 50ème anniversaire de sa disparition. De Sania Gharbiya qui a donné des hommes de valeur, de Abdeljalil Lahjomri au Dr Ben Omar en passant par Saïdi qui est passé de la privatisation aux collections privées après avoir dansé le monkey au Booling de Mme Attias, à Yacoub El Mansour en passant par l'Akkari, la marche à pied est pénible. D'une part, à cause des trottoirs indignes d'une corniche que la wilaya a présentée comme une carte d'avenir, et une circulation meurtrière où même les femmes au volant ne s'arrêtent pas pour laisser passer un père conduisant son fils handicapé sur un fauteuil roulant ou des enfants en bas âge qui veulent passer d'un trottoir à un autre. Heureusement que les maires venus assister à la rencontre de Rabat en provenance d'Aix-en-Provence, de Valence, de Porto Alegre ou de Johannesburg - l'Afrique du Sud de Mandela n'est plus tabou - n'ont pas été invités à visiter la corniche de la boniche avec ses trottoirs troués. Toujours à propos de l'événement capital où l'on a vu Delanoë jouant le héros du bateau de Noé parmi les maires du Tiers-Monde et Ségolène Royal en grande conversation avec le peintre Amine Demnati qui a monopolisé la salle des expos de Markaz Jihaoui, nous avons appris que, finalement, les agents de sécurité ont reçu 150 dh l'heure au lieu des 100 annoncés. Nous avons fait œuvre utile en dénonçant sur notre colonne les ridicules 100 balles. Enfin, Rabat a bien travaillé. Le soir, on a vu dans des restaurants des participants hébergés à Rabat : 100 chambres au Golden Tulip Farah, 80 à Rabat-Chellah et une cinquantaine au Diwan où Saladin avec sa lampe magique était aux petits soins avec des personnalités diverses. On remarquera que nos frères africains n'ont pas casqué comme les Européens pleins aux as comme les Américains. Rabat by night a étonné des visiteurs venus de loin. stop. « Casque d'or », c'est le titre d'un film avec l'inoubliable Simone Signoret dont Nina Simone a piqué le prénom par admiration pour le monstre sacré du cinéma. C'est aussi la guerre contre les 2 et les roues qui ne portent pas de casque. La hamla ne fait pas de cadeaux, ce qui pousse les conducteurs des 2 roues à se protéger la tête pour éviter les coups de tête dangereux, mais aussi le procès qui fait trembler le porte-feuille, surtout que la hlawa est de moins en moins pratiquée chez Rmail, qui ne veut pas qu'on joue avec la sécurité, comme on ne joue pas avec « Dine ». Mais les 3 roues, les tricycles, restent une calamité. Même avec leur casque, ces conducteurs à la Strada, chef-d'œuvre de Fellini dont un restaurant à Casablanca portait le nom sans lui rendre le moindre hommage, comme la Galerie Matisse qui n'offre pas des cartes postales, parcourent les rues déjà bourrées avec une désinvolture désobligeante. Amocher une carrosserie de bagnole les indiffère. Salama. stop. Finalement, le Stade Marocain, club des boulistes alarmistes qui avaient peur de perdre la boule, avec le projet de démolition de leur club r'bati où viennent des Slaouis qui dansaient le slow au défunt café de la plage, « La Sirène », sur un air des Chadows, ne sera pas détruit. Le capitaine Majid a revu ses plans. Avec la crise qui sévit, il n'y aura pas de « taryab », comme disait notre ami Brahim Goundafi avant de mettre la main dans le couscous. A vrai dire, avec toutes les démolitions sur l'oued, de la Caravelle qui a laissé un vide énorme, comme le Club-Nautic, dont il ne reste plus que la source intarissable qu'on n'a pas transformée en bouteille comme Ifrane ou Atlas, et autres jeux de massacre qui ont endeuillé Rabat, on n'avait pas envie de voir d'autres bavures dans la ville de Moulay Brahim qui donne maintenant aux natifs, contrairement au dicton qui donnait la part belle aux participants du marathon. Puisqu'on parle source, celle de Aïn Bribri sur la route du barrage où survit la calebasse, fade comme un avocat sans vinaigrette, est actuellement de toute beauté, entourée par une végétation exubérante. A voir en ce début d'automne pour les amateurs de randonnées pédestres qui ne viennent pas laver leur Palio tacot, avec ce sacrilège ! de l'eau potable. stop. Réda Taliani a fait un passage remarquable au Too Much, salle comble, ambiance surchauffée après Hajja Hamdaouia et Daoudi au violon d'Ingres dingue... stop. Typotes accueille des potes avec ses plats maison, mais aussi des curieux qui en ont entendu parler. Décidément, les Bretons sont chez à Rabat. stop. « Dis à ton père que je vais passer l'Aïd El Kébir au bled», dit moul hanout au gosse venu chercher la baguette de pain le matin. En fait, dans les quartiers populaires, l'épicier ne tient pas à partir à Imintanout ou à Boulemane sans ramasser ses crédits alors qu'il ne va pas s'éterniser fel blad. Mais il faut bien acheter la brave bête qui sera sacrifiée à la place du fils d'Ibrahim. On remarquera aussi que des épiciers ne dépassent plus un crédit de 100 ou 150 dh par mois, selon la tête de l'emploi avec des ménagères qui achètent tout à 1 ou 5 dh. Du faux zaâfrane qui n'a pas enrichi notre vieil ami Charles Zaâfrani du cinéma Royal qui tutoyait Charles Aznavour et Maguy Banon, au Knor qui emballe Noama et Zhor. stop. A mercredi.