Cette fois, c'est le bouquet. L'école primaire des jeunes filles de l'avenue de la Résistance (ex-école Foch) a été entièrement rasée. Tout y est passé : classes, arbres – adieu journée de la terre – colonnes, préau, cour et internat qui était accolé à l'école des garçons en face du cimetière israélite. A la rigueur, on pouvait démolir les classes sans importance historique, juste une valeur symbolique, mais fallait-il détruire la direction de cette « madrassa », avec une belle façade en bois sculpté, où personne n'a manifesté pour dire que le massacre ne passera pas ? Il s'agit d'une architecture qui a respecté le cachet traditionnel de la ville : une grande porte tout en bois, une boiserie à l'intérieur digne d'un palais de mille et une nuits – Au fait, a-t-on pris des photos – voire une vidéo - avant de passer à l'acte irrévérencieux, barbare et innommable ? Les anciens qui passent devant leur école démolie – décor de Nagasaki - auront certainement un pincement au cœur. Certains réciteront peut-être un verset du Coran. En commençant par dire « Sallama oul âafia ». stop. La Place du Golan – dont on ne célèbre plus hélas les événements – que retiennent les nouvelles générations ? a été transformée de fond en comble avec le passage du « tramwil » qui a forcé partout les automobilistes à occuper les trottoirs (de Manille, de Paris ou d'Alger), chante Maxime Leforestier. Mais le doute est tellement permis qu'on ne sait plus si on a pensé aux piétons, aux automobilistes, aux 2 et aux 3 roues. Certes, le parking encombrant a disparu, mais qui est vraiment le gagnant dans ce carrefour, hier encore sans histoire ? Peut-on parler du réaménagement pour le plaisir de réaménager ? On n'a jamais autant redessiné Rabat. « J'avais dessiné sur la plage », chantait un autre… stop. Pour les dix ans du nouveau concept d'autorité, un regard nouveau sur cette alternative qui a permis au pays de repartir sur de nouvelles bases, ferait certainement réfléchir des décideurs du public et du privé qui s'estiment malheureusement exclus du débat, chaque fois qu'on parle du secteur public. Il va sans dire que des préfets, des walis, des super-caïds ou des super-mokkadems, des commissaires divisionnaires ou de simples gardiens de la paix et bien d'autres agents d'autorité, sont les premiers concernés. Mais peut-être qu'il serait utile de faire le bilan certainement positif de ces 10 ans du nouveau concept d'autorité avant d'aborder une deuxième décennie qui s'annonce encore plus prometteuse. Les Marocains sont bons joueurs à condition qu'on leur montre où ils vont. stop. Alors qu'ici certains voient leur frigo se vider à vue d'œil quand la fin du mois approche et que les poches sont non moins vides, à Saint Nazaire, le chantier des « baborate », des citoyens se demandent si les frigos valent la dépense énergétique. Devant ce constat, l'UFC – Que choisir a voulu savoir si on était incité à acheter des équipements économes et si on s'y retrouvait à le faire. Son enquête a porté sur les réfrigérateurs-congélateurs et les sèche-linge (très consommateurs d'énergie). Les bénévoles de l'association sont allés, en mars, relever les prix de la classe énergétique affichée sur des modèles similaires vendus dans 14 magasins de la région nazairienne. Qu'est-ce qu'il en ressort ? Que les consommateurs ne sont pas franchement encouragés à acheter les équipements les moins énergétivores. D'abord parce que les appareils les plus performants sont absents des rayons de la région. Sur 38 frigos analysés, 2 seulement relèvent de la classe A ++, la moins consommatrice d'énergie. Côté sèche-linge, 4 produits de la classe A ont été trouvés sur 41 modèles relevés. De quoi s'y perdre. En attendant, au Mellah, à l'Obéra ou à Sidi Moussa, des consommateurs peinent à remplir leur frigo. Parfois, on y trouve surtout des bouteilles d'eau remplies avec « Sidi Robinet », quelques tranches de pastèque et autres « signes d'opulence » . Une visite dans les frigos des pauvres serait stupéfiante. Conclusion : pendant que les uns pensent « dépense énergétique », d'autres pensent « dépense zéro ». stop. La plus belle plage d'Agadir perd son sable à cause de l'érosion, disent les défenseurs de la nature. Ce qui veut dire qu'elle risque de perdre des touristes qui se rattraperont sur Taghazout ou Mirleft, si on n'y prend pas garde. Mais, jusqu'ici, aucune alerte n'a été lancée. On fait comme si c'était un phénomène passager ou un caprice de la nature. Certes, on a bien évoqué le rechargement de la plage en sable, mais cela coûtera trop cher à la ville, dit-on à la mairie sans prairie. Trop cher ? Pour la protection de la plage, qui donne à boire et à manger à Agadir - grenier en tachelhit – rien n'est trop cher. Si Tarik Kabbaj, le maire – qui navigue en haute mer ? – ne l'a pas encore compris, alors qu'il se recycle dans la protection de la baie des anges – site qui s'étend de Nice avec sa promenade des Anglais jusqu'au cap d'Antibes. stop. Insolite. Lors du concert de Harry Conning Junior au Théâtre National Mohammed V, on a vu dans le hall - pendant le spectacle - des drôles de zèbre faire les cent pas, en grignotant des chips… d'autres manger des frites comme si de rien n'était. On se serait cru sur le Boulevard… Et dire que même les glaces sont interdites dans cette honorable institution. C'est vrai qu'on y entre aujourd'hui comme dans un moulin mais quand même… Aujourd'hui, des chips et demain la «harcha», la préférée des fanatiques du Barça. Le service de sécurité, omniprésent durant Mawazine qui bat les records de haute surveillance, devrait également empêcher les indélicats à entrer dans le théâtre national comme s'ils entraient dans un square du coin. Même dans un cyber on n'entre pas avec des chips ou des frites. Même Serghouchni qui n'était pas une lumière en matière de programmation - il dispose d'une retraite confortable qu'un ancien ministre peut envier, en plus des cachets faramineux de Mawa - n'aurait pas laissé passer des avaleurs de nourriture de grignotage… stop. Al Jazeera. Après son site trash où les plus aigris jettent leur dévolu sur leurs sujets de prédilection, voici que la station qatarie fixe ses royalties qui reflètent son autarcie, pour les futurs retransmissions de la Coupe du Monde. A l'heure de la mise en pratique du sens du partage, dans la mondialisation, obligation qui a toujours existé dans la religion musulmane, le récent émirat de la péninsule d'Arabie, qui n'existe en tant qu'Etat que depuis le 3 septembre 1970, découvrira la preuve par dix que les Musulmans finissent toujours par s'entendre. On n'aura peut-être pas des retransmissions gratos, mais Al Jazeera fel Bakhéra finira par revoir ses tarifs à la baisse. stop. Miloud Chaouch, président de l'Association des Marocains victimes d'expulsion arbitraire d'Algérie, au journal ALM : «Nous avons sollicité du secrétaire général du ministère de la Justice de nous fournir tous les articles des conventions bilatérales signées entre le Maroc et l'Algérie, en matière des Droits de l'Homme et en particulier les droits de ressortissants marocains établis en Algérie et les ressortissants algériens établis au Maroc, qui déterminent les obligations des deux parties dans ce domaine». Pour une fois, on parle des articles des conventions signées entre les deux pays que beaucoup ignorent des deux côtés de Zouj Bghal. stop. Un hommage sera rendu à Othman Benjelloun le 4 juin prochain à Fès, à l'initiative conjointe de la Fondation Esprit de Fès et le Centre marocain interdisciplinaire des études stratégiques et internationales, a indiqué un communiqué de la Fondation Esprit de Fès. Cette cérémonie de mémoire et de reconnaissance s'inscrit dans le cadre des hommages rendus à d'éminentes personnalités marocaines, à l'occasion du Festival des Musiques Sacrées du Monde, prévu cette année du 4 au 12 juin dans la capitale spirituelle du Royaume. Voilà qui va faire oublier à cet homme âgé mais pas blasé qui a été la cible de certains qui vont vite en besogne. Il ne faut pas oublier que la Fondation, dirigée par son épouse, fait énormément pour la création dans le pays. Enfin, c'est l'un des rares décideurs marocains qui a appris l'anglais tôt pour pouvoir voyager à l'aise sans être obligé de dire à ses compagnons de voyage «Ach gal…» ou «ach galou…». stop. Echos de la vie hôtelière. Notre ami James qui s'est montré professionnel dès son arrivée à l'Hôtel Hassan, boucle 3 ans de service. Dans le monde diplomatique comme dans le monde touristique, il laisse de bons souvenirs. Il a saisi la spécificité du tourisme local dès les premières semaines. En multipliant les voyages à l'extérieur, il a su ramener une clientèle de choix tout en entretenant de bons rapports avec tout ce qui compte à Rabat. Il quitte la capitale ce mercredi avec le sentiment d'avoir accompli sa mission avec brio. Personne ne le contredira. Bon voyage Mister James. C'est une occasion pour rappeler que des cadres de l'hôtellerie passent des mois et lorsqu'ils repartent, ils donnent l'impression de ne pas avoir saisi l'âme du pays. stop.