Mardi 13 août dernier, Hamou Ouhalli Président de l'Association Taïmate pour les Arts de l'Atlas de Ain Louh, accompagné des représentants réspectifs du ministère de la culture et celui de la commune rurale de Ain Leuh, a animé une conférence de presse au siège de la salle des conférences de la ville d'Ifrane consacrée à la présentation du programme de la 31 ème édition du Festival National d'Ahiddouss dont la cérémonie d'ouverture officielle est prévue pour le Vendredi 16 août au village d'Ain Leuh. Lors de cette nouvelle édition du Féstival National d'Ahidouss organisé chaque année par l'Association Taymate des arts populaires en collaboration avec le ministère de la Culture et le concours de la commune rurale d'Ain Leuh, une trentaine de troupes issues des sélections régionales organisées a travers le royaume seront appeler a animer les soirées nocturnes du village de Ain Leuh au fin fond des montagnes du Moyen Atlas durant trois jours du 16 au 18 Aout courant. De même, une dizaine de groupes d'Imadiazen (Poétes) seront appelé a animer ses soirées de poésie amazirh aux cotés des troupes de l'art des chants et danses d'Ahidouss. Une nouveauté aussi selon Mr Ouhalli pour cette treizième édition, EL MAYA (Tamawayete) sera au rendez vous sur la seine de la 13 ème édition du festival national d'Ahidouss de Ain Leur et sera dignement représentée et chantée par trois belles artistes de marque pour cette première introduction de l'art de tamawayete il s'agit des artistes Aicha Maya ; Aicha Ouhamou et Saida Titrite. Aussi, le festival national d'Ahidouss de Ain Leuh connaitra cette année une certaine ouverture sur les localités avoisinante et débuttera pour cette édition par le déplacement des soirées d'Ahidouss de Ain Leuh vers les places publics de la Ville de Ifrane durant la periode du festival. Le Festival national d'Ahidouss de Ain Leuh initié par Dr Hammou Ouhalli et son staff au sein de l'Association Taymate des arts de l'Atlas depuis déjà 13 ans dans la localité de Ain Leuh, cette source de bois du Moyen Atlas, a permis d'apprécier l'originalité de cette danse berbère ancestrale et la beauté sublime de la région. En effet, considérée comme étant l'une des danses les plus importantes, qui a un caractère collectif connu dans la société amazighe, Ahidous est un moyen qui permet au groupe d'exprimer l'émotion partagée par les individus. Selon les connaisseurs, l'art d'Ahïdous ne se limite pas à la simple distraction, mais il permet aussi et surtout de mettre en valeur l'histoire d'une région et reflète sa culture et la beauté de sa nature. Selon ces mêmes connaisseurs, Ahidouss est un moyen de communication entre les individus du groupe et une expression de l'esprit collectif et de solidarité entre les tribus amazighes. Ahïdous est aussi intimement lié à un ensemble de coutumes et de rites. Ces traditions et rituels ont une forme obligatoire que le danseur récitant respecte jusqu'à la sacralité. Des femmes d'un côté, des hommes de l'autre. Parfois hommes et femmes s'alternent en cercles, demi-cercles ou même en deux rangées se faisant face. Ces personnes étroitement serrées, épaule contre épaule, bougent aux rythmes dictés par des batteurs de tambourins. Cette danse collective qui témoigne d'un remarquable sens rythmique selon notre source d'information, est pratiquée par les Amazighs du Moyen Atlas. Elle s'accompagne d'un chant rythmé, d'un poème d'une extrême concision répété par le meneur de la danse et repris par les danseurs. La gestuelle consiste essentiellement en vibrations des épaules, tandis que les femmes lèvent et baissent leurs avant-bras en arrière. Parfois les danseurs se saisissent mutuellement les mains et penchent tous ensemble le corps vers le centre de l'Ahïdous. Revenus à la position initiale, ils font vibrer corps et épaules. Cette danse collective est une sorte de divertissement social. Souvent pratiquée dans les soirées d'été et à l'occasion des fêtes de mariages, de circoncision, ou même lors des fêtes agraires... L'Ahïdous exprime la joie d'être ensemble et d'appartenir à la même communauté.