Le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab, s'est entretenu mardi avec le rapporteur de la Commission des questions politiques et de la démocratie de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Liliane Maury Pasquier, en visite d'information de quatre jours au Maroc. Cette visite s'inscrit dans le cadre de la préparation d'un rapport sur le conflit artificiel autour du Sahara, a précisé un communiqué de la Chambre des représentants, ajoutant que Mme. Pasquier va tenir des rencontres avec divers représentants et acteurs de la ville de Laâyoune. Au cours de cet entretien, auquel ont assisté le premier vice-président de la Chambre des représentants, le chef de la délégation du parlement marocain au sein de l'APCE, Mohamed Yatim, et la représentante parlementaire et membre de la délégation marocaine à l'APCE Nezha El Ouafi, M. Ghellab a abordé les différents aspects du conflit artificiel sur le Sahara marocain, ainsi que les récents développements relatifs à ce différend, après l'adoption le 25 avril dernier de la Résolution 2099 du Conseil de Sécurité portant prorogation du mandat de la MINURSO. Dans ce contexte, M. Ghellab a informé Mme. Pasquier des phases les plus marquantes qui ont caractérisé la récupération des provinces sahariennes marocaines, des liens historiques et légaux qui unissent la population des provinces du Sud et le trône alaouite ainsi que du développement économique et social qu'ont connu ces provinces depuis 1975. M. Ghellab a également évoqué le plan d'autonomie présenté par le Maroc en 2007, qui permet aux habitants de la région d'exercer de larges compétences locales pour la conduite de leurs affaires internes, sous souveraineté marocaine, expliquant que «cette proposition traduit la volonté forte et sincère dont fait montre le Maroc en vue de trouver une solution définitive et durable au différend sur le Sahara sous l'égide des Nations Unies». A cet égard, M. Ghellab a mis en relief «les énormes sacrifices et les efforts consentis par le Maroc à cet égard, eu égard à la situation grave que traverse la région du Sahel et du Sahara et aux conséquences négatives de ce conflit sur la construction de l'Union maghrébine.» En ce qui concerne la situation des droits de l'Homme, M. Ghellab s'est attardé sur les progrès accomplis par le Royaume dans ce domaine grâce notamment aux réformes politiques entreprises et à la création d'un certain nombre d'institutions nationales, dont l'Instance Equité et Réconciliation et le Conseil national des droits de l'homme (CNDH), ainsi qu'à la ratification d'une série de conventions internationales relatives à la protection des droits de l'Homme et à l'implication de la société civile. M. Ghellab a également abordé le rôle du Parlement dans le domaine de la sauvegarde et du respect des droits de l'Homme, que ce soit à travers les missions et visites d'information effectuées par les commissions permanentes de la Chambre des représentants à un certain nombre d'établissements publics ou par la formation des commissions d'enquête. Pour sa part, le rapporteur de l'APCE a expliqué que cette visite «intervient dans le cadre de la préparation de son rapport sur la contribution parlementaire à la résolution du conflit» du Sahara.