Les pays à revenu intermédiaire (PRI) ont fait part d'une "résilience remarquable" face à la crise financière, a relevé, vendredi à Tokyo, le ministre de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, en mettant l'accent sur la capacité "restreinte" de ces pays à poursuivre leur stratégie visant à assurer une croissance inclusive et durable. "Cependant, et face à la durée de cette crise, la capacité de ces pays à poursuivre leur stratégie visant à assurer une croissance inclusive et durable se trouve restreinte par les problèmes qui commencent à impacter leurs équilibres macroéconomiques", a souligné le responsable, lors du Forum des PRI tenu sous la présidence de Jim Yong Kim, président de la Banque Mondiale, indique un communiqué du ministère de l'Economie et des Finances. La Banque mondiale devrait par conséquent accompagner ces pays dans cette phase cruciale de leur évolution, en les aidant à renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs sans compromettre leur potentiel de croissance, a ajouté le ministre. La participation de M. Baraka à ce forum intervient en marge de sa participation aux Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale (BM). Le ministre, s'est par ailleurs, entretenu avec le Président directeur général de la banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC), indique la même source, qui ajoute que lors de cette entrevue, les deux responsables se sont félicités des derniers développements de la coopération financière entre les deux pays, tout en convenant de donner un nouvel élan à cette coopération en renforçant la relation entre les deux secteurs privés. Lors d'une rencontre avec le Président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), M. Baraka a mis en avant l'importance de l'intervention de la Banque au profit de la PME, en exprimant la disposition des autorités marocaines à renforcer cette coopération, précise la même source. Samedi, M. Baraka a pris part à la réunion de coordination des gouverneurs arabes en prévision de la présentation de leur déclaration commune devant le Président de la BM, lors de laquelle il a souligné samedi que conformément Président de la BM, de faire passer la Banque du statut de "banque du savoir" à celui de "banque de solutions", les relations de coopération entre l'institution de Bretton Woods et les pays arabes devraient s'inscrire dans ce changement. Il a également rappelé l'intérêt de développer le nouvel instrument lancé dernièrement par la Banque, à savoir le prêt projet/programme pour les résultats (PPR) qui conditionne les décaissements à la réalisation effective des résultats, ajoute le communiqué. De même, M. Baraka a souligné que dans un contexte où les IDE connaissent un certain ralentissement, il est nécessaire que l'institution renforce les mécanismes de garantie au profit du secteur privé de manière générale. Il a appelé la Banque à appuyer le renforcement des projets de sécurité alimentaire et énergétique ainsi que les projets de connexions entre les différentes régions pour renforcer les intégrations régionales. Au cours de la même journée, le responsable marocain a participé à la réunion ministérielle conjointe de la BM et du FMI "Comité du Développement" dont les travaux ont porté principalement sur la création d'emploi de qualité pour le développement, l'égalité de genre, et la gestion des risques catastrophiques. Dans ce sens, M. Baraka a indiqué qu'une stratégie efficace d'emploi doit viser la création d'emplois stables et bien rémunérés, la réduction de la pauvreté et des inégalités et le renforcent des pôles de production et la cohésion sociale. Il a également invité la Banque à mettre en place des outils analytiques innovants pour permettre les diagnostics intersectoriels des différents emplois, tout en développant des partenariats avec d'autres acteurs internationaux de développement en vue d'améliorer le processus de renforcement des capacités des pays pour la création d'emplois, ajoute le communiqué. S'agissant de l'égalité de genre, le ministre marocain a souligné les progrès qui ont été réalisés dans ce domaine, en invitant la BM à la mise en place d'un plan d'action à long terme pour pouvoir mesurer les progrès réalisés et apporter les ajustements nécessaires.