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Le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal préside une réunion conjointe des groupes parlementaires istiqlaliens Hamid Chabat : «Le remaniement gouvernemental devrait renforcer le parti et le gouvernement»
Noureddine Médiane: «Le peuple marocain attend beaucoup de notre part» Mohamed Ansari: «Nos groupes parlementaires renfèrment des compétences qu'il faudrait faire valoir» Karim Ghellab: «La priorité doit être accordée à la promulgation des lois organiques» Le Secrétaire général du parti de l'Istiqlal, M. Hamid Chabat, a présidé jeudi soir à Rabat une réunion conjointe des groupes istiqlaliens à la Chambre des Représentants et à la Chambre des Conseillers, à laquelle ont pris part les membres du Comité exécutif et les ministres istiqlaliens. Dans son allocution, M. Chabat a commencé par louer la réussite de la démocratie interne au sein du Parti de l'Istiqlal, soulignant que celle-ci constitue un changement positif au profit du parti et du champ politique nationale et inaugure une nouvelle étape dans la riche Histoire du parti. La campagne pour l'élection du nouveau secrétaire général du Parti de l'Istiqlal a été menée à l'américaine, rappelle M. Chabat, faisant de l'ensemble du processus du choix du nouveau Secrétaire général du parti une démarche «dont nous sommes fiers», précise-t-il. Le scrutin pour l'élection du nouveau SG du parti de l'Istiqlal a suscité un intérêt remarquable au Maroc et à l'étranger, a-t-il indiqué, annonçant un prochain entretien, mardi prochain à 18h30 sur la chaîne française d'information continue «France24», après un passage remarqué sur la chaîne arabe «Al Arabya». Les membres du Comité exécutif jouissent de la légitimité démocratique et peuvent ainsi donner le meilleur d'eux-mêmes, a-t-il déclaré, la volonté des cadres istiqlaliens à travailler pour l'intérêt du Maroc sera concrétisée au niveau du contrôle de l'action gouvernementale et de la préparation du prochain scrutin électoral. «Le parti de l'Istiqlal, attaché à la foi musulmane, s'est fait toujours connaître par son respect des institutions sacrées de la nation», souligne le Secrétaire général de l'Istiqlal. Expérience gouvernementale à réussir «Nous voulons la réussite du gouvernement, qui représente une expérience pionnière dans le monde arabe», a indiqué par ailleurs Hamid Chabat. En Tunisie, comme en Syrie et en Egypte, ce n'est pas le «printemps arabe», mais l'«automne arabe». Le Maroc fait figure encore une fois d'exception dans le monde arabe, aussi «nous devons faire réussir cette expérience pour le bien de toute la nation et pour l'exemple», a-t-il ajouté. L'absence de décision politique a réduit la popularité du gouvernement, estime M. Chabat, qui a dénoncé la direction du gouvernement (qui) «pense et agit avec une logique partisane». «Le PJD est en droit de mener sa politique», explique M. Chabat, mais «le chef du gouvernement doit consulter les autres partis composant le gouvernement, car les actions non concertées de celui-ci peuvent avoir un impact négatif sur le Maroc». Lors de son intervention au Forum mondial de la démocratie à Strasbourg, raconte M. Chabat, le discours du chef gouvernement n'était malheureusement pas à la hauteur, fait plus de complaintes que d'une vision positive d'avenir affichée. «Certains partis, pourtant membres du gouvernement, se ridiculisent en lamentations et en larmoiements, des partis au gouvernement qui tiennent pourtant encore un discours d'opposition. Il y en a assez ! Le peuple veut du concret. Les choses ne vont pas tout à fait dans la bonne direction, nous ne devons pas nous le cacher», n'hésite pas à souligner le secrétaire général du PI. «Nous voulons faire réussir ce gouvernement et le PJD devrait profiter de l'expérience du PI en matière de gestion des affaires gouvernementales», affirme M. Chabat, qui dénonce «une absence de cohésion au sein du gouvernement». Le remaniement gouvernemental devrait renforcer le parti de l'Istiqlal, a-t-il estimé. «Nous devons préparer les élections, dans l'intérêt du Maroc et du Parti de l'Istiqlal, nous voulons récupérer la confiance des Marocains dans la politique, et ce en appliquant les promesses faîtes aux électeurs». Dynamiser l'action politique istiqlalienne «Nous devons accompagner l'action des groupes parlementaires, promouvoir l'action collective, apporter le soutien aux efforts des militants actifs et miser sur l'avenir» a précisé Hamid Chabat qui estime qu'il faudrait «plus d'effort législatif, plus de propositions de lois. Il faut accélérer la cadence, il faut appliquer le programme national qui nous a valu les voix de nos électeurs, ainsi que les programmes locaux». «Chaque membre du comité exécutif est un secrétaire général à part entière du PI et s'occupera d'un sujet en particulier, après répartition des tâches. Les ministres et les militants du parti sont complémentaires, car les ministres istiqlaliens ont besoin du soutien politique du parti». Il a, d'autre part, expliqué que la décision politique est le fait de la direction politique du parti, car les décisions politiques prises par les ministres istiqlaliens ont un impact sur le parti. «Il faut renforcer le parti de l'Istiqlal, il faut préparer les prochaines élections tous ensemble, des cadres du parti aux simples militants, avec le soutien des organisations des jeunes et des femmes». «Au sein du Comité exécutif, la réflexion est engagée sur le mode d'action à adopter, un nouveau mode d'action plus incisif, les décisions devant être prises collectivement et chacun est libre de faire des déclarations à la presse, mais dans le cadre des orientations décidées collectivement», affirme le Secrétaire général du parti, qui a annoncé le prochain renouvellement des directions des sections du parti et des organisations affiliés. Parti de l'Istiqlal 2023 «Nous allons préparer la session du Conseil national et nous devons ouvrir les portes devant les militants des régions pour qu'ils puissent apporter leur vision et leur dynamisme au parti», a encore déclaré M. Chabat avant d'ajouter: «Nous devons élaborer une stratégie à travers une vision d'avenir, «PI 2023». Le site du parti va fonctionner plus activement et nous allons améliorer la communication, car nous ne savions pas communiquer toutes les actions positives menées par les ministres istiqlaliens auparavant. Nous allons également créer une banque de données pour collecter les propositions des militants, mais il faudrait aussi que les luttes internes dans les régions prennent fin. Nous constituons tous une seule et même famille, nous devons donc agir en conséquence et il nous faut adopter une nouvelle mentalité». «Peu importe le nombre de ministres, l'essentiel est la qualité de leur action au sein du gouvernement», a estimé M. Chabat pour qui «le PI doit occuper la position que lui accordé le peuple en s'interdisant les luttes internes». «Nous souhaitons inaugurer le nouveau siège du parti le 11 janvier prochain, nous cherchons 15 millions de Dirhams pour en achever la construction. Nous avons besoin d'augmenter notre budget et nous allons collecter des fonds auprès des sympathisants, nous devons sauver la situation. Il n'y a pas eu de détournements, mais des négligences dans la gestion», a indiqué M. Chabat, qui a précisé encore une fois qu'il n'irait pas au-delà d'un seul mandat de quatre ans. Dynamiser l'action parlementaire «Les plus de deux tiers des membres du Comité exécutif sont nouveaux et porteurs de nouvelles idées», a indiqué pour sa part M. Nourredine Médiane, chef du groupe istiqlalien à la Chambre des représentants et membre du Comité exécutif. «Le groupe istiqlalien devrait faire face à des défis», a-t-il estimé, la nouvelle étape consistant à appliquer la nouvelle Constitution, mais le bilan est maigre par rapport aux promesses faîtes aux électeurs. «Quel est le taux de réalisation du programme gouvernemental ?» s'est-il interrogé, «le peuple marocain attend beaucoup de notre part». Le peuple marocain a placé d'énormes espoirs en ce gouvernement, dont un éventuel échec serait grave de conséquences. «Nous devons inciter le gouvernement à accélérer la cadence de son action mais aussi améliorer l'action du groupe parlementaire istiqlalien. «Les groupes parlementaires istiqlaliens comportent des compétences qu'il faudrait exploiter au mieux», a affirmé de son côté M. Mohamed Ansari, chef du groupe istiqlalien à la Chambre des Conseillers et membre du Comité exécutif. «Le 16ème Congrès du parti de l'Istiqlal a apporté une nouvelle vision d'avenir qui appelle à s'adapter aux changements sur la scène politique nationale». M. Ansari a appelé à la création d'une commission de coordination permanente entre les groupes parlementaires, les ministres et les organisations du parti, ainsi qu'à l'organisation de session de formation. «Nous construisons une nouvelle étape de notre démocratie qui va produire ses fruits sur l'ensemble du champ politique national», a indiqué, quant à lui, M. Karim Ghellab, président de la Chambre des Représentants et membre du Comité exécutif de l'Istiqlal. «Cette deuxième année législative doit être celle de la relance de l'action parlementaire, dont l'impact sera perceptible en 2016, l'année des prochaines élections législatives. «La priorité doit être accordée à la promulgation des lois organiques en application de la nouvelle Constitution», a estimé M. Ghellab, qui a insisté sur l'indépendance du parlement par rapport au gouvernement, dans le cadre de la séparation des pouvoirs. «Le parlement doit s'imposer comme institution indépendante et revoir le mode d'action du contrôle de l'action du gouvernement et des séances des questions orales», a précisé M. Ghellab, qui a ajouté qu'un plan pour améliorer l'action parlementaire a été élaboré.