Ses dirigeants l'adorent. Lui, il reste les pieds bien accrochés sur terre et il est sourd aux louanges. Younès Belhanda, est devenu meneur de jeu du club de Montpellier, le club en forme du moment qui vient de faire subir à l'Olympique de Marseille une cruelle défaite. Le correspondant du journal « L'Equipe », Jérôme Diesnès qui est basé à Montpellier dit de Younès « Il est issu d'une famille qui lui a inculqué la bonne éducation. Et qui lui a transmis ses valeurs de travail et de famille ». Fils d'un ouvrier agricole, Younès quatrième enfant d'une fratrie de six a un caractère bien trempé. « Quand je vois ce que mes parents ont fait pour nous élever, je me dis que moi je fais un métier de fainéant. Ce que nous faisons nous les footballeurs professionnels, ce sont des vacances par rapport à nos parents ». Le joueur est aussi un bon garçon qui adore aller au cinéma pour y voir des films d'action. Sur le terrain, il aime bien aussi agir et il adore les matches joués à l'extérieur « J'ai besoin qu'on me nargue, qu'on me pique et alors là je fonce ». Tout petit, il imitait les gestes de Bruce Lee, et ce garçon souriant et plein de bonne humeur, ne déteste qu'une chose : « perdre ». C'est pour cela qu'on l'a vu devenir carrément dingue, en équipe nationale, après la défaite face à l'Ouganda. Heureusement, c'est oublié. En attendant la CAN, Younès s'éclate au championnat de France, un championnat qu'il n'est pas près de quitter. Ses dirigeants l'adorent. Le président Luis Nicolin dit de lui qu'il a « deux Nasri et trois Ben Arfa dans chaque jambe ». « Jeune, 23 ans, talentueux, gros mental, capable de jouer dos au but, de se retourner dans les trente mètres, de provoquer, d'accélérer, de servir les autres et de marquer. Un tel profil ne court pas les rues » disent de lui les observateurs. Pour le mercato, les propositions ne manquent pas mais Younès coupe court à toutes les propositions : « Je suis bien à Montpellier. je joue, on a des résultats. Si on se qualifie en ligue des champions, c'est sûr et certain, je reste ; même si on veut me vendre ! » Tout Montpellier n'en pense pas moins et se réjouit de posséder une perle pareille. Une perle que l'équipe de France n'a pas su retenir même s'il joua une fois avec la sélection des moins de 20 ans. « J'ai choisi le Maroc, dit-il j'ai les deux cultures en moi, mais ça ne reste que du foot, ce n'est pas une question de nationalité. Avec l'accueil que l'on m'a fait, une fois que j'ai posé les pieds au Maroc, j'ai su que j'avais fait le bon choix ». Ainsi parle Younès Belhanda, le bon garçon qui sera, inchaâ Allah, la grande révélation internationale à la CAN 2012.