La 13 ème édition du Festival national du théâtre s'est ouverte, mercredi, à la salle Fqih Lamnouni de la maison de la culture à Meknès avec la présentation de la pièce «Korsi Al Irtiraf», chaise d'aveux d'Abdelhak Zerouali. Et les aveux, il y en avait, et pour cause, trois syndicats et associations des professionnels du théâtre ont boycotté cette édition. Il s'agit du syndicat marocain des professionnels du théâtre, l'association des lauréats de l'Institut supérieur des arts dramatiques et de l'animation culturelle et la coordination des troupes théâtrales nationales. Un boycott qui a complètement bouleversé la programmation artistique du festival. Dans son allocution d'ouverture, le ministre de la culture, M.Bensalem Himmich, a souligné que des décisions émanant de certaines instances donnent une image négative en recourant à des méthodes peu équitables vu l'effort fourni par le ministère pour consolider le projet sociétal du développement global et intégré à travers la réhabilitation et l'amélioration du champ culturel. Le ministre a précisé que certaines troupes bénéficiant du soutien du ministère ont boycotté le festival soulignant que le public a le droit à un spectacle de qualité et au plaisir du spectacle. Rappelant le rôle du ministère, qui ne produit pas la culture, mais en tant qu'instance gouvernementale, accompagne, encourage et offre les conditions logistiques aux participants, reste ouvert au dialogue pour aplanir les difficultés. Pour le président du conseil de la ville, la cité ismaïlienne devra relever le défi de la pérennisation de cette manifestation afin de renouer avec son passé culturel florissant et son avenir en tant que pole culturel et artistique incontournable. L'ouverture de cette manifestation, présidée par la ministre de la culture, en présence notamment du wali de la région Meknès Tafilalet, M. Mohamed Faouzi et du président du conseil de la commune urbaine, s'est illustrée par un hommage rendu à des personnalités marocaines ayant marqué de leurs empreintes le monde de l'art de la planche, à savoir l'artiste Khadija Jamal et le grand interprète, Abdellatif Hilal. Notons que cette année c'est une interrogation sur l'espace scénique qui va orienter les débats lors d'une conférence sous le thème «Le théâtre marocain et l'interrogation sur la scénographie». La conception de l'espace scénique, rendue plus libre par le fait qu'il n'ait plus à être une représentation de l'existant, ouvre de nouvelles voies pour les artistes Une scénographie ne copie plus une forme du réel, elle a une valeur autant métaphorique que visuelle. C'est justement cette métaphore, possédant parfois ses propres règles qui peut amener un surplus de sens (redondance ou hyper théâtralité) et ouvre les possibilités de réception aussi multiples que sensible de la pièce. En réalité le rapport est très problématique entre celui qui dirige les acteurs (le metteur en scène) et celui qui les situe (le scénographe). Le festival qui couronne les efforts fournis durant toute une saison théâtrale élargie son champs d'action en intégrant deux villes voisines possédant des espaces opportuns pour cette manifestation nationale, à savoir Moulay Driss Zerhoun, et El Hajeb, dans le but , selon les organisateurs ,de faire partager et d'élargir le public amoureux de cet art aussi ancien que noble .