Selon une étude d'opinion Louis Harris Interactive pour Le Parisien (enquête sur Internet dimanche et lundi auprès de 802 personnes), l'ex-patron du parti socialiste François Hollande arriverait en tête de la primaire dont le calendrier (fixé pour octobre) est maintenu. François Hollande recueille 37% des suffrages (et jusqu'à 49% chez les sympathisants socialistes), loin devant la première secrétaire Martine Aubry (22% du total, 23% chez les sympathisants socialistes) dans le cas de non-candidature du patron du FMI Dominique Strauss-Kahn, qui a quelques soucis judiciaires outre-Atlantique. Autre indication de ce sondage, la candidate déclarée à la primaire Ségolène Royal recueille 14% du total des sondés, et 10% chez les socialistes. Montebourg et Valls arrivent très loin derrière avec respectivement 4 et 2% chez les sympathisants de gauche. Le directeur de Harris Interactive, Jean-Daniel Lévy, explique dans Le Parisien que François Hollande sort renforcé de cette crise qui secoue le parti d'abord parce que leur discours branché sur les questions économiques séduit les mêmes personnes et ensuite parce qu'il a bien fait comprendre qu'il irait jusqu'au bout alors que Martine Aubry ne s'est pas encore déclarée. Sans les ennuis judiciaires de DSK, nul doute qu'elle n'y serait pas allée. Mais, "pacte de Marrakech" oblige, il se pourrait qu'elle se présente, poussée par des pontes du parti comme Benoît Hamon. "Sa candidature apparaît aujourd'hui comme une candidature par défaut" explique Jean-Daniel Lévy dans Le Parisien. En progression régulière dans ces enquêtes, François Hollande fait campagne méthodiquement à travers la France et dans les médias depuis plusieurs mois et n'a pas l'intention de renoncer à sa candidature au profit d'un appel à l'unité derrière Martine Aubry, avec qui ses relations sont notoirement mauvaises. François Hollande "était candidat avant, il l'est aujourd'hui, il le sera demain", a déclaré Michel Sapin, un de ses proches et ancien ministre de l'Economie. François Hollande espère récupérer le soutien de certains partisans de DSK. En progression régulière dans ces enquêtes, le précédent patron du PS fait campagne méthodiquement à travers la France et dans les médias depuis plusieurs mois et n'a pas l'intention de renoncer à sa candidature au profit d'un appel à l'unité derrière Martine Aubry, avec qui ses relations sont notoirement mauvaises. François Hollande "était candidat avant, il l'est aujourd'hui, il le sera demain", a déclaré un de ses proches, l'ancien ministre de l'Economie Michel Sapin. François Hollande espère récupérer le soutien de certains partisans de DSK, les deux hommes étant peu ou prou perçus sur la même ligne social-démocrate modérée face à une Martine Aubry plus ancrée à gauche. Aubry pressée de se déclarer La patronne des socialistes français Martine Aubry est pressée par ses amis d'adresser rapidement le signal qu'elle sera candidate à la présidentielle de 2012 pour montrer que son parti peut surmonter le traumatisme de l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn. Bouleversée par les images de son camarade menotté, Martine Aubry refuse pour l'instant d'évoquer sa candidature, invoquant comme la plupart des responsables socialistes le respect de la présomption d'innocence et d'un certain délai de décence envers celui qui était jusque-là leur champion. "J'attends de savoir ce qui va se passer dans les jours qui viennent. J'attends la vérité des faits. J'attends d'écouter la voix de DSK et celle de ses avocats", a-t-elle répété mardi soir. Mais, au fur et à mesure que les accusations semblent se préciser contre le patron du FMI, les socialistes commencent à se départir de cette ligne. Et la tendance pourrait s'accélérer si la chambre d'accusation de New York confirme d'ici vendredi son inculpation et la tenue d'un procès. Certains évoquent aussi désormais ouvertement la face sombre de DSK. "Ce qui est vrai, c'est que Dominique Strauss-Kahn a depuis toujours une réputation d'homme qui s'intéresse vraiment aux femmes, et même de libertin", a déclaré l'ex-ministre de la Justice Elisabeth Guigou, tout en faisant la distinction entre ces penchants et l'accusation de viol qui le frappe. Une quarantaine de députés PS favorables à sa candidature se sont également réunis mercredi matin avec la conviction que la première secrétaire du PS "doit être candidate", d'après un participant. Même les partisans de DSK commencent à se projeter dans un avenir sans leur champion. "Le message qu'a délivré Martine Aubry est le seul que doivent entendre les socialistes, c'est +unité+. Le Parti socialiste sera au rendez-vous pour 2012, c'est à cela seul que nous devons nous consacrer", a dit Pierre Moscovici, l'un de ses lieutenants. Le seul point d'interrogation sur une candidature de Martine Aubry réside dans son envie réelle. La fille de l'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors (qui avait lui-même renoncé à être candidat à la présidentielle de 1995 alors qu'il était au firmament des sondages) semblait jusqu'ici hésitante, au point d'avoir dû démentir début mai avoir renoncé à se présenter au profit de DSK. "Elle n'en a pas envie", aurait ainsi affirmé ce dernier à des journalistes de Libération fin avril. Cela pourrait s'avérer être une faiblesse dans le duel qui s'annonce face à son principal rival, l'ex-Premier secrétaire François Hollande, qui remplace désormais Dominique Strauss-Kahn comme favori des primaires socialistes dans les sondages. Ces primaires doivent aboutir à la désignation en octobre du socialiste qui défiera le président Nicolas Sarkozy, lors du scrutin prévu les 22 avril et 6 mai 2012. ============ Hollande et PS épargnés par les sondages Selon un sondage CSA pour BFM TV, RMC et 20 Minutes , le comportement du Parti socialiste après le scandale est jugé "responsable" à 57% et les Français pensent à 54% que la gauche peut quand même gagner l'élection présidentielle de 2012 malgré le scandale. Quelques 37% disent vouloir participer à la primaire pour la désignation du candidat PS. C'est François Hollande qui est le meilleur candidat de cette consultation pour 33% des personnes interrogées, devant Martine Aubry (20%) et Ségolène Royal (20%). Au premier tour de l'élection présidentielle, c'est François Hollande qui serait en tête avec 23% des voix s'il était candidat, devant Nicolas Sarkozy (22%) et Marine Le Pen (20%). Si Martine Aubry était candidate, elle arriverait à égalité avec Nicolas Sarkozy avec 23% des voix, devant Marine Le Pen (19%). Si Ségolène Royal était candidate, Nicolas Sarkozy serait en tête avec 23% devant Marine Le Pen (20%), la présidente de la région Poitou-Charente et candidate socialiste de 2007 étant éliminée avec 18%. Le sondage a été réalisé le 16 mai auprès d'un échantillon de 1.007 personnes sélectionnées par la méthode des quotas.